L'UE applaudit la formation du gouvernement en Syrie et demande qu'elle réponde aux aspirations de tous les Syriens

Bruxelles 31 mars (Europa Press) –

L'Union européenne a donné son approbation ce lundi à la formation du gouvernement de transition en Syrie, montrant son soutien à Damas pour faire face à un processus qui relève les défis du pays et soulignant qu'il doit remplir les aspirations de tous les citoyens du pays.

« L'UE accueille la formation du nouveau gouvernement de transition en Syrie. L'UE est disposée à s'engager auprès du nouveau gouvernement pour aider à relever les immenses défis qui arrivent », a déclaré une déclaration conjointe du haut représentant des fournitures de l'UE, des Kaja Kallas, et des commissaires pour la Méditerranée, les fournitures de Dubravka et de la gestion des crises, hadja lahbib.

En ce sens, il exhorte l'exécutif transitoire à « se conformer aux aspirations de tous les Syriens », insistant sur le fait que l'UE garantira que les engagements du nouveau gouvernement en faveur d'une transition pacifique et intégrative sont respectés. «L'UE a conditionné son soutien à Damas, dans la nouvelle ère du pays après la chute de Bashar Al Assad, aux nouvelles autorités pour piloter une transition inclusive et participé aux différentes minorités et groupes ethniques du pays, ainsi que l'égalité des femmes est garantie.

Précisément, le gouvernement de transition annoncé il y a deux jours par le président de la transition syrienne, Ahmed Al Shara, a rencontré les critiques de l'entité de Kurda du nord du pays, plaintes selon lesquelles l'UE n'a pas fait écho pour le moment. Al Shara a indiqué qu'il agissait pour demander un consensus pour la nouvelle étape du pays, bien qu'il ait reconnu que les nouvelles autorités « ne pourront pas satisfaire tout le monde ».

La déclaration conjointe réitère le soutien du processus de transition, indiquant qu'elle doit être « pacifique » pour être dirigée et contrôlée par les Syriens et inclure toutes les composantes de la société syrienne dans sa diversité. Il revendique également « une justice transitoire complète qui garantit la responsabilité de tous les crimes et contribue de manière significative à la réconciliation nationale ».

Enfin, l'UE souligne qu'il est « fondamental » que « tous les acteurs extérieurs respectent pleinement l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie », dans un message au rôle de pouvoirs tels que la Russie, la Turquie ou Israël, ce dernier avant qui a dénoncé sa présence dans le sud de la Syrie. « L'UE condamne toute tentative de saper sa stabilité et les perspectives d'une transition politique pacifique et intégrative », a conclu la déclaration tripartite.

Le nouvel exécutif, nommé environ quatre mois après la chute d'Al Assad par l'offensive de djihadistes et de rebelles dirigés par Hayat Tahrir al Sham (HTS), est dominé par des chiffres proches d'Al Shara. Sur le total de 23 ministres, il a quatre représentants minoritaires – un chrétien, un Kurde, un Alauí et un Druso, même si aucun n'est en charge des principaux portefeuilles. La nomination a déjà été rejetée par l'entité politique kurde principale dans le nord et le nord-est du pays pour comprendre qu'elle ne représente pas les intérêts de tous les Syriens.