L’UE affirme que le transfert d’armes nucléaires à la Biélorussie conduira à une escalade « extrêmement dangereuse »

MADRID, le 26 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

L’Union européenne a affirmé ce vendredi que le transfert d’armes nucléaires russes vers le territoire biélorusse conduira à une escalade « extrêmement dangereuse » et a souligné que « toute tentative » d’escalade de la situation entraînera une « réaction ferme et coordonnée » des alliés. .

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a indiqué que cette action va à l’encontre du mémorandum de Budapest, dans lequel les parties ont promis d’éliminer toutes les armes nucléaires de leur territoire, et de la déclaration conjointe de janvier 2022 signée par la Chine, La France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, les cinq pays nucléaires.

« Le régime biélorusse est complice de la guerre illégale et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine. Nous exhortons les autorités biélorusses à mettre immédiatement fin à leur soutien à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et à révoquer la décision, qui ne peut que contribuer à accroître les tensions dans la région et saper la souveraineté du Bélarus », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a informé jeudi dans le cadre du Forum économique eurasien, tenu à Moscou, que son homologue russe, Vladimir Poutine, lui avait confirmé « le début du transfert d’armes nucléaires » de la Russie vers le territoire biélorusse .

Les ministres russe et biélorusse de la Défense, Sergei Shoigu et Viktor Jrenin, ont signé jeudi une série de documents à l’issue d’une réunion à Minsk, la capitale de la Biélorussie, pour établir la procédure à suivre.

La construction d’une série d’installations de stockage pour ce type d’armes devrait se terminer le 1er juillet. Moscou a déjà livré à Minsk un système de défense antimissile Iskander, qui peut transporter des ogives nucléaires, tout en aidant à former et à équiper les forces russes afin qu’elles puissent utiliser des « munitions spéciales ».