BRUXELLES, le 28 juin (EUROPA PRESS) –
Les négociateurs du Conseil et du Parlement européen sont parvenus à un accord sur la réforme qui libéralise l’utilisation et l’accès aux données industrielles générées par les utilisateurs d’appareils intelligents, par exemple pour leur permettre de décider plus facilement de la « portabilité » de leurs données à des sociétés tierces ou clarifier des situations d’urgence dans lesquelles les plateformes seront obligées de permettre aux services publics d’accéder aux données qu’elles stockent.
« C’est une étape importante sur la voie d’un marché unique des données », s’est réjouie la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la Concurrence, Margrethe Vestager, qui a assuré que la nouvelle loi européenne sur les données « optimisera » l’utilisation des données en améliorant leur accessibilité par les utilisateurs et les entreprises et a souligné qu’elle ouvrira la voie à la transformation numérique.
« Il libérera le potentiel économique et social des données et des technologies et contribuera à un marché intérieur des données. Il permettra également aux données de circuler librement au sein de l’UE et entre les secteurs », a souligné, pour sa part, le ministre suédois de l’administration Public, Eric Slottner, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de ce mois.
Les nouvelles règles, qui nécessitent encore l’approbation formelle de la session plénière du Parlement européen et des Vingt-sept pour être adoptées, visent à garantir l’équité dans la répartition de la valeur des données entre les acteurs de l’environnement numérique, à stimuler un marché des données compétitif, ouvrir des opportunités d’innovation axée sur les données et rendre les données plus accessibles à tous.
En outre, il établit les conditions du changement de prestataires de services de traitement de données, inclut des garanties contre le transfert illégal de données par des prestataires de services cloud et prévoit le développement de normes d’interopérabilité pour la réutilisation des données entre les secteurs. .
Dans ce contexte, comme décrit par le Conseil dans une déclaration, un « droit de portabilité renforcé » a été conçu pour copier ou transférer plus facilement des données de différents services lorsque les données sont générées par des dispositifs ou des machines intelligents.
En ce qui concerne l’accès par les autorités, la réforme introduit de nouveaux mécanismes permettant aux organisations du secteur public d’accéder aux données détenues par le secteur privé et de les utiliser dans des situations d’urgence publique – telles que des inondations et des incendies de forêt – ou lorsqu’elles appliquent un mandat lorsque les conditions requises les données ne sont pas facilement accessibles par d’autres moyens.
Une autre nouveauté concerne les mesures visant à prévenir les abus par les grandes entreprises dans les contrats d’échange de données avec de plus petites entreprises et les lignes directrices sur une compensation « raisonnable » en échange de la disponibilité des données et des mécanismes adéquats de règlement des litiges. .
Enfin, l’accord garantit également un niveau adéquat de protection des secrets commerciaux et des droits de propriété intellectuelle, accompagné de garanties visant à prévenir les comportements abusifs des propriétaires de données.