L’OTAN aborde les tensions dans le nord du Kosovo avec les États-Unis et l’UE

BRUXELLES, le 9 janvier (EUROPA PRESS) –

L’OTAN a discuté ce lundi avec des représentants des États-Unis et de l’Union européenne de la situation dans le nord du Kosovo, dans le cadre de consultations visant à réduire la tension entre Belgrade et Pristina après les barricades et les protestations des Serbes du Kosovo dans la région au cours de la dernière semaines.

Ainsi, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana, a rencontré ce lundi au siège de l’Alliance atlantique à Bruxelles le sous-secrétaire d’État adjoint américain, Gabriel Escobar, et l’envoyé spécial de l’UE pour le dialogue entre la Serbie et le Kosovo, Miroslav Lajcak, dans le cadre de consultations régulières sur la situation au Kosovo et les développements dans la région des Balkans.

Lors de la réunion au siège de l’OTAN, Geoana a souligné les « efforts intenses » des alliés pour réduire les tensions dans le nord du Kosovo et a insisté sur le rôle clé joué à la fois par la mission de l’OTAN, la KFOR, et la mission dirigée par l’UE, EULEX, pour démanteler barrages routiers et garantir la liberté de circulation sur le territoire du Kosovo.

« La KFOR reste extrêmement vigilante et dispose de la capacité et du personnel nécessaires pour continuer à remplir pleinement et quotidiennement le mandat de l’ONU, au profit de toutes les communautés vivant au Kosovo. Cela contribue à la sécurité au Kosovo et à la stabilité dans toute la région », a déclaré l’OTAN. dans un rapport.

De même, le secrétaire général adjoint des pays alliés a exprimé son soutien au dialogue facilité par l’UE afin que la Serbie et le Kosovo avancent dans la normalisation de leurs relations de voisinage, pourparlers qui ont vécu leur dernier chapitre en novembre au plus fort des tensions liées à la crise du plaques d’immatriculation.

L’UE souligne la nécessité de surmonter la tendance négative et souhaite un dialogue plus structuré pour sortir de la violence, des barrages routiers et des ultimatums entre Belgrade et Pristina, qui ne permettent pas de poursuivre les discussions pour parvenir à la normalisation des relations entre les deux .

Ce dimanche, la Serbie a annoncé le refus de l’OTAN à la demande de Belgrade en décembre dernier de déployer l’armée et la police au Kosovo afin, selon les autorités serbes, de protéger la population civile des persécutions dont elle fait l’objet de la part des autorités kosovares.

Les barricades ont finalement été retirées la semaine dernière dans un sursis aux tensions bilatérales, qui ont cependant refait surface ces dernières heures après qu’un individu a blessé par balle deux Serbes kosovars dans le sud du Kosovo vendredi soir.