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MADRID, 15 février (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement irlandais a annoncé jeudi le déboursement de 20 millions d’euros supplémentaires pour l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), un jour après avoir exigé, avec l’Espagne, que la Commission européenne procède à un examen des allégations de violations humaines. violations des droits humains perpétrées par Israël dans la bande de Gaza.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheál Martin, a dénoncé après sa rencontre avec le commissaire général de l’UNRWA, Phillipe Lazzarini, que Gaza connaissait une « catastrophe humanitaire ». L’UNRWA, a-t-il ajouté, est « l’épine dorsale de la réponse humanitaire », c’est pourquoi il est « urgent » de lui apporter un soutien.
Plusieurs pays ont gelé les fonds de cette agence suite aux accusations portées contre plus d’une douzaine de ses employés, prétendument impliqués dans les attentats du Hamas du 7 octobre. Cependant, pour Martin, il est temps de « reprendre et d’élargir » l’aide financière à l’UNRWA, car l’avenir de « millions » de personnes en dépend, rapporte le ministère.
Les fonds annoncés ce jeudi dépassent déjà les 18 millions d’euros que l’Irlande a livrés directement à l’UNRWA en 2023, auxquels il faut ajouter un autre chiffre équivalent destiné à la population palestinienne mais acheminé via d’autres partenaires.
Lazzarini a admis dans une interview à la chaîne RTE que la survie de l’UNRWA en tant qu’agence est en danger et a demandé à la Commission européenne de prendre l’initiative et de débloquer des fonds, dans l’espoir que d’autres États membres de l’UE.
Le chef de l’organisation a reconnu qu’Israël a le droit de se défendre contre les attentats du 7 octobre, mais estime que les civils palestiniens paient un « prix disproportionné ». Aujourd’hui, a-t-il dénoncé, « il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza ».
Il est particulièrement préoccupé par les effets possibles d’une offensive à grande échelle dans la ville de Rafá, où se rassemblent plus de 1,5 million de personnes, une « mer humaine » selon les mots de Lazzarini.