MADRID, 19 janv. (EUROPA PRESS) –
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, a critiqué la désignation par le Parlement européen des Gardiens de la révolution iraniens comme groupe terroriste, qualifiant cette décision de « inappropriée et erronée ».
Cela a été fait savoir lors d’une conversation téléphonique avec le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, dans laquelle il a exprimé son rejet de la résolution comme « interventionniste et non conventionnelle », comme l’a rapporté l’IRNA.
« Malheureusement, nous avons assisté aujourd’hui à la publication d’un projet de résolution émotionnel, pointu et non professionnel par le Parlement européen, qui est en conflit avec la rationalité et la civilité politiques », aurait déclaré Amirabdolahian lors de sa conversation avec Borrell.
Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que le Corps des gardiens de la révolution islamique est « une institution officielle et souveraine » qui joue « un rôle important et vital dans la sécurité nationale » de l’Iran et de la région.
Pour cette raison, il a affirmé que l’action du Parlement européen d’accuser les gardiens de la révolution iraniens de terrorisme est « une sorte de coup de feu au pied de l’Europe elle-même ».
En ce sens, Amirabdolahian a appelé le Parlement européen à réfléchir aux conséquences négatives de « ce comportement émotionnel en Europe », l’exhortant à se concentrer « sur la voie de la diplomatie, de l’interaction constructive et de la rationalité ».
Pour sa part, Borrell, selon les médias susmentionnés, a convenu que les émotions et les inquiétudes prévalaient dans le projet du Parlement européen.
Ainsi, il a rappelé que le Parlement européen est « une institution complètement indépendante » et que cette résolution manque de capacité exécutive et ne reflète que les préoccupations de l’Europe.
Dans l’ensemble, Borrell a exprimé sa satisfaction quant à la diplomatie qui est menée autour de l’accord nucléaire, assurant qu’il poursuivra ses efforts pour parvenir à un accord.
« Je suis heureux d’entendre les nouvelles de la coopération entre l’Agence internationale de l’énergie atomique et l’Iran et l’optimisme dans cette direction », a déclaré le Haut Représentant.