L’Eurocámara exige la meilleure application du code de conduite et des contrôles de voyage pour endiguer les cas de corruption.

BRUXELLES, le 16 février (EUROPA PRESS) –

Le Parlement européen a réclamé ce jeudi une série de mesures de transparence et d’intégrité pour éviter de nouveaux cas de corruption dans l’institution après le scandale du complot de corruption du Qatar et du Maroc qui a impliqué plusieurs eurodéputés et la vice-présidente destituée, Eva Kaili.

Dans une résolution parlementaire, les députés saluent les mesures mises en place par la présidente Roberta Metsola pour faire face à ces cas, mais proposent en même temps une série d’initiatives supplémentaires pour promouvoir la transparence et la bonne conduite dans la sphère parlementaire.

Concrètement, ils pointent la meilleure application et le renforcement du code de conduite des eurodéputés, y compris des sanctions économiques en cas d’infraction, insistant sur l’interdiction des activités parallèles rémunérées qui pourraient créer un conflit d’intérêts pour eux.

Les députés soulignent également la nécessité d’un contrôle accru des voyages parrainés par des pays tiers et recommandent la mise en place d’un processus d’approbation préalable et d’un contrôle supplémentaire des assistants parlementaires et du personnel travaillant dans des domaines politiques sensibles.

Ils ont également mis sur la table la possibilité d’établir des déclarations de patrimoine au début et à la fin de chaque mandat, de manière à ce qu’une augmentation injustifiée du patrimoine des députés soit identifiée, tout en s’agissant du bilan de transparence des rencontres avec des tiers- diplomates du parti, ils jugent nécessaire de l’étendre non seulement aux eurodéputés mais aussi aux assistants parlementaires et au personnel de l’Eurochambre.

La résolution souligne également que les mesures adoptées à l’égard des représentants du Qatar, qui se sont vu interdire l’accès aux locaux du Parlement européen, doivent être étendues aux représentants du Maroc, l’autre pays tiers impliqué dans la plus grosse affaire de corruption. enregistré au Parlement européen.

PLUS DE CONTRÔLE POUR LES ONG

Après que le complot ait eu son axe dans l’ONG des droits de l’homme de l’ancien député Antonio Panzeri, le Parlement demande que les réglementations en vigueur pour ces entités soient revues, notamment celles liées à la gouvernance, au budget, à l’influence étrangère et aux personnes ayant un contrôle important.

Le texte souligne que les ONG qui reçoivent de l’argent de tiers qui ne sont pas tenus de s’inscrire au registre de transparence, comme les pays non membres de l’UE, doivent également divulguer leurs sources de financement.