BRUXELLES, 16 déc. (EUROPA PRESS) –
L’Espagne est convaincue que les ministres de l’énergie de l’Union européenne (UE) pourront s’entendre sur un plafonnement du prix des achats de gaz lors de leur réunion de lundi, même s’il faut recourir à un vote à la majorité qualifiée qui exclut l’Allemagne , le pays qui s’est jusqu’à présent montré plus réticent quant à l’approbation du mécanisme, estimant qu’il met en péril la garantie des approvisionnements.
Alors que l’intention des Vingt-sept était de parvenir à un accord commun pour maintenir l’unité afin d’enrayer la flambée des prix de l’énergie, l’ultimatum que les dirigeants ont donné à leurs ministres lors du sommet de jeudi à Bruxelles pour clore les négociations a introduit une urgence variables dans le processus.
Le gouvernement apprécie la limite à la négociation fixée par le Conseil européen et préconise donc la recherche d’un équilibre entre les pays qui considèrent la stabilité du marché comme une priorité, l’Allemagne et les Pays-Bas en tête, et ceux qui estiment qu’il est opportun de baisser le prix pour éviter de donner un mauvais signal aux fournisseurs, comme c’est le cas en Espagne, en Belgique ou en Grèce, entre autres.
Pour cette raison, l’intention de la réunion de lundi est de finaliser l’accord sur le mécanisme, même si cela peut signifier que la limitation des prix des achats de gaz est approuvée lors d’un vote à la majorité qualifiée, une possibilité que ni l’Espagne ni la Grèce , selon des sources diplomatiques.
Cependant, la Belgique espère qu' »il ne sera pas nécessaire » de recourir à un vote lundi, confiant que les Allemands « feront enfin preuve de bonne volonté et de coopération » puisque, pour le moment, l’idée est d’avoir tout le monde à bord pour une décision. par consensus, la « préférée » du Conseil.
Un vote à la majorité qualifiée aurait pu avoir lieu la semaine dernière, mais la présidence tchèque a eu la « gentille et la sagesse » de ne pas s’en servir, selon les mêmes sources, qui ont également confirmé que les Pays-Bas veulent un accord, qui laisse l’Allemagne comme principale représentatif du noyau le plus réticent et dont jusqu’à présent les Hollandais faisaient également partie.
Cependant, des sources diplomatiques assurent que le débat sur ce qu’est un prix « excessif » est « inévitable », puisque le principal obstacle sur lequel les ministres tenteront de rapprocher les positions est le maximum auquel le mécanisme de correction du marché sera activé, un chiffre celui-ci, selon la dernière proposition à laquelle Europa Press a eu accès, s’élève à 200 euros par mégawattheure (MWh), une proposition que l’Espagne a rejetée comme « inabordable ».