L’Espagne concentrera sa présidence de l’UE sur la lutte contre les inégalités et la réforme du marché de l’énergie

MADRID, 29 août (EUROPA PRESS) –

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a assuré que l’Espagne profiterait de sa présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), prévue au second semestre 2023, pour lutter contre les inégalités et réformer le marché de l’énergie européen.

Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que l’Espagne a pour objectif de maintenir l’unité de l’UE avec des mesures telles que la lutte contre les inégalités et « ne laisser personne de côté » en raison des conséquences de la guerre en Ukraine et une réforme de l’énergie pour « avoir un marché unique européen de l’énergie ».

« L’Europe doit être entendue dans le monde. Nous devons être à côté de ces régions du monde qui nous sont normalement fermées et dont nous avons besoin pour maintenir notre mode de vie (…) Je pense à l’Amérique latine », Albares a déclaré lors de son discours au Forum stratégique ‘Le pouvoir du pouvoir ou le pouvoir des règles ?’, à Beld (Slovénie).

En ce sens, Albares a souligné la nécessité de réformer le marché européen de l’énergie tout en répondant à ceux qui remettent en cause l’efficacité des sanctions imposées à la Russie qu’« elles ont besoin de temps pour avoir un effet économique ».

À cet égard, il a souligné que les sanctions comportent d’importants éléments moraux et politiques. « Moralement, est-ce que quelqu’un est prêt à permettre à Vladimir Poutine de mener sa guerre avec notre argent ? Certainement pas l’Espagne », a-t-il répondu.

Quant au volet politique, Albares a souligné qu’il est « inadmissible » que l’Europe soit à nouveau divisée en sphères d’influence et que la guerre soit le moyen de résoudre les désaccords. « En Ukraine, il y a une lutte entre le passé et l’avenir. L’avenir est le modèle de l’UE. Le passé est une époque où tous les États n’étaient pas également souverains, avec des sphères et des frontières. »

« Si nous ne voulons pas cela, nous devons tout faire de notre côté pour que cette guerre coûte cher à Poutine économiquement », a-t-il conclu.