BRUXELLES, le 23 juin (EUROPA PRESS) –
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent ce lundi pour discuter de la nouvelle montée de la crise entre la Serbie et le Kosovo, après la réunion d’urgence du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, avec le président serbe, Aleksandar Vucic, et le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, séparément pour apaiser les tensions, après l’arrestation de trois policiers kosovars par les autorités serbes.
Lors de la réunion à Luxembourg, Borrell présentera aux ministres des Affaires étrangères les résultats de la réunion d’urgence au cours de laquelle toutes les parties ont convenu de la nécessité de répéter les élections dans le nord du Kosovo et de prendre des mesures pour désamorcer la violence.
« S’ils veulent parler de normalisation, ils doivent commencer par résoudre cela », a déclaré le chef des Affaires étrangères de l’UE dans des déclarations aux médias espagnols, après avoir reconnu que la situation est au « pire moment » après « une situation très grave ». » des incidents tels que l’attaque contre les forces de la mission de l’OTAN au Kosovo.
L’UE a demandé à Pristina de nouvelles élections dans les quatre localités en conflit et des garanties à la Serbie et au Kosovo du retrait de la police et des manifestants à proximité des bâtiments du gouvernement municipal.
La diplomatie européenne espère que la rencontre des Vingt-Sept servira à renforcer l’unité du message et à maintenir la pression pour que Pristina et Belgrade prennent des mesures pour réduire la tension. « Las partes deben hacer una serie de cosas. Si conseguimos que haya elecciones y volver a la normalidad, continuaremos el diálogo: esta es la única forma de resolver el conflicto », ha subrayado un alto cargo de la UE de cara a la cita del Lundi.
Le bloc maintient des mesures contre le Kosovo après avoir constaté l’absence de progrès pour désamorcer la tension dans les municipalités du nord, à majorité serbe, après que les maires d’origine albanaise ont pris leurs fonctions après des élections largement boycottées par la majorité serbe du Kosovo et que l’UE demandé à être répété.
Concrètement, il a adopté la suspension des visites de haut niveau et le gel de la coopération financière avec le Kosovo, « des mesures temporaires et réversibles en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain ».
Bien que les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept n’auront pas plus de sanctions sur la table ce lundi, l’UE souligne qu' »il y aura des conséquences » si Belgrade et Pristina n’arrêtent pas la spirale des tensions. De cette façon, on s’attend à ce que la question aille à la table des chefs d’État et de gouvernement de l’UE lorsqu’ils se réuniront au Conseil européen à la fin de la semaine, au cours duquel ils répéteront l’idée que le bloc est prêt à prendre des mesures si les hostilités ne cessent pas.
L’arrestation des trois agents a été l’avant-dernier épisode d’années et d’années de crise dont la dernière montée a commencé d’abord par un conflit sur le processus d’immatriculation des véhicules et s’est intensifiée au fil du temps jusqu’à atteindre un nouveau pic après les élections locales dans le nord du Kosovo, prévues en raison à la démission en bloc des maires serbes du Kosovo en refus du gouvernement de Pristina.