Les Vingt-sept fixent leur position pour la réforme qui interdit l’importation de café contribuant à la déforestation

BRUXELLES, le 28 juin (EUROPA PRESS) –

Les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord mardi sur une position commune sur la proposition visant à limiter en évitant les importations en provenance de pays tiers sur le marché communautaire d’huile de palme, de bœuf, de bois, de café, de cacao et de soja s’ils contribuent à la déforestation et à la dégradation des forêts.

« Le texte innovant que nous avons adopté permettra de lutter contre la déforestation, au sein de l’Union européenne mais aussi à l’extérieur de celle-ci », a indiqué la ministre française de la Transition énergétique et actuelle présidence, Agnès Pannier-Runacher, qui a ajouté qu’il représente une étape conforme aux ambitions de l’UE en matière de climat et de biodiversité.

Le Conseil des ministres de l’environnement de l’Union européenne a convenu d’établir des normes obligatoires pour tous les opérateurs et négociants d’huile de palme, de bœuf, de bois, de café, de cacao et de soja et de dérivés tels que le cuir, le chocolat et les meubles.

Lors d’une réunion à Luxembourg, les titulaires du portefeuille de l’environnement de l’UE ont modifié la définition de la « dégradation des forêts » pour inclure également les changements dans le couvert forestier, qui couvre le passage de la forêt primaire à la forêt de plantation.

Les Vingt-sept ont convenu de simplifier la procédure et les obligations et de réduire la charge administrative pour les opérateurs et les autorités.

En outre, les pays de l’UE ont convenu d’établir un système d’évaluation par lequel les pays tiers se voient attribuer un niveau de risque lié à la déforestation, divisé en faible, standard ou élevé. En fonction de la catégorie dans laquelle se trouve un opérateur, certaines obligations lui correspondront et ce seront les autorités des États membres qui effectueront les inspections et les contrôles.

Tout cela implique qu’une meilleure surveillance sera effectuée pour les pays dont les importations représentent un risque élevé de déforestation et un processus simplifié pour ceux qui concentrent un faible risque.

En outre, les Vingt-sept se sont mis d’accord sur des obligations de contrôle et ont fixé des objectifs quantifiés de niveaux minimaux de contrôle pour les pays à risque normal ou élevé. En outre, ils ont convenu d’appliquer des sanctions proportionnées et dissuasives et de promouvoir la coopération entre les États membres, comme le propose la Commission européenne.

Enfin, le Conseil a renforcé les paramètres de prise en compte des droits de l’homme dans le texte afin d’envisager la référence aux droits de l’homme des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

En novembre 2021, la Commission européenne a présenté sa proposition législative pour empêcher les importations dans l’UE de produits qui contribuent à la déforestation dans certains secteurs, comme ceux liés à la production de bois, de cacao, d’huile de palme ou de café.