Les Vingt-Sept cherchent un point d’équilibre pour limiter les visas aux Russes sans les supprimer totalement


Archive – Réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles – Alexandros Michailidis/Européen / DPA – Dossier

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L’option de suspendre l’accord de facilitation des visas avec la Russie se renforce

MADRID, 30 août (EUROPA PRESS) –

Les ministres des affaires étrangères de l’UE tentent de trouver un point d’équilibre qui permette de limiter les visas touristiques délivrés aux citoyens russes sans avoir à interdire complètement leur délivrance, compte tenu de la division que cette question génère parmi les Vingt-sept, comme l’a reconnu le Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell.

À son arrivée à la réunion informelle de Prague, le haut représentant s’est dit confiant qu’au moins une « orientation politique claire » sortira de la réunion, étant donné que certains pays, principalement les pays baltes et aussi la Finlande, se sont engagés à opposer leur veto à tous les visas tandis que d’autres sont favorables à des modifications de l’accord de facilitation des visas avec la Russie.

Borrell n’a pas voulu anticiper ce que sera le résultat final, mais il est convaincu que les ministres sauront trouver « l’approche la plus équilibrée en la matière » sûrement « en étant plus sélectifs » en matière de délivrance de visas aux citoyens russes. .

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est lui aussi montré « confiant » que les Vingt-Sept sauront trouver la « formule appropriée ».

Il s’agit, selon lui, de rechercher le « juste équilibre » sans avoir à imposer une interdiction totale de visas aux citoyens russes, mais aussi sans permettre que la poursuite de la guerre soit facilitée d’une manière ou d’une autre.

DIFFÉRENCE ENTRE LE RUSSE

L’UE doit veiller à ce qu' »aucune personne qui participe à l’effort de guerre de Vladimir Poutine ne soit autorisée à mettre les pieds sur le sol européen », mais en même temps, elle doit laisser la porte ouverte à « tous les secteurs de la population qui veulent connaître la vérité sur ce qui se passe en Ukraine » et ceux qui « veulent traiter avec nous de bonne foi ».

Albares a rappelé que l’UE a déjà adopté de nombreuses sanctions contre ceux qui participent à l’effort de guerre de la Russie, mais il n’a pas voulu détailler pour laquelle des options sur la table concernant cette question l’Espagne opte.

La ministre française, Catherine Colonna, a développé la même idée, pariant sur la distinction entre Poutine et son entourage et « les citoyens, artistes, étudiants, journalistes russes ». Avec ces derniers, qui ne sont pas responsables de la guerre, « il faut continuer à entretenir des liens », s’est-il défendu.

Avant le début de la rencontre, qui durera jusqu’à mercredi, l’Allemagne et la France ont fait circuler un document entre les capitales européennes.

Dans ce document, selon l’agence DPA, ils avertissent que l’interdiction des visas pour tous les Russes pourrait « involontairement » déclencher un soutien populaire au gouvernement Poutine. « Nous devrions réfléchir à des moyens intelligents d’utiliser l’important levier de l’octroi de visas », ajoutent-ils.

SUSPENDRE L’ACCORD DE FACILITATION DES VISAS

En ce sens, l’option qui semble se renforcer ces dernières heures est de suspendre l’accord de facilitation des visas signé avec la Russie en 2007, ce qui compliquerait et rendrait plus coûteux le processus d’obtention, tout en augmentant le temps d’attente pour celui-ci. .

L’Allemagne a déjà clairement indiqué qu’il s’agissait de son option préférée. Sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a estimé qu’il pourrait s’agir d’un « assez bon pont » pour régler le différend.

Depuis Meseberg, où le gouvernement allemand s’est réuni aujourd’hui, il a expliqué que la proposition prévoit que les visas à entrées multiples d’une durée de validité de plusieurs années ne seront plus délivrés. En outre, les pays particulièrement touchés pourraient examiner de près les demandes de visa.

LES BALTES ET LA FINLANDE STABLES

Por su parte, el ministro de Exteriores de Finlandia, Pekka Haavisto, cuyo país es uno de los que aboga por suspender la concesión de visados, ha confiado en que al menos haya un acuerdo sobre este punto y que pueda haber un acuerdo más amplio este automne.

Son homologue lituanien, Gabrielius Landsbergis, a défendu que « le nombre de touristes russes doit être drastiquement réduit sinon complètement annulé » même s’il a parié qu’il pourrait y avoir une « solution européenne ».

Le ministre estonien, Urmas Reinsalu, a également été ferme dans son message. En plus d’exiger un « huitième paquet de sanctions » contre la Russie pour l’invasion, il a défendu la « fin de l’entrée des citoyens russes dans l’UE ». Cependant, il a précisé qu’il doit y avoir « une liste d’exceptions » pour des raisons humanitaires ou pour « des membres courageux de la résistance contre la terreur de Poutine ».

Selon lui, bien que Poutine ait la « responsabilité légale » de cette guerre, la société russe a une « responsabilité morale, car avec son silence et sa passivité, elle a légitimé dans une certaine mesure les atrocités et le génocide qui se déroulent en Ukraine ».