Les personnes touchées par le squat à Madrid réclament une loi « globale » et critiquent l’inaction

MADRID, 20 août (EUROPA PRESS) –

La Plateforme des personnes affectées par l’occupation a réclamé une loi « globale » pour les protéger et a critiqué le manque d’action pour aider les propriétaires, selon les déclarations faites à Europa Press par son porte-parole, Ricardo Bravo.

Bravo a indiqué que les cas de squatting n’ont pas changé cet été et qu’ils n’ont pas constaté d’augmentation considérable, bien qu’il ait insisté sur les cas de ‘squatting’, ceux réalisés par les locataires eux-mêmes qui cessent de payer les fournitures et le loyer pour les ménages.

En outre, il a critiqué le fait que l’arrêté royal qui réglemente le bouclier social du gouvernement central a été prolongé et que cela permet « aux effrontés et aux chopes de continuer à vivre de l’histoire et de continuer à squatter sans rien payer du tout ».

Le porte-parole a demandé une indemnisation pour les propriétaires concernés, qui doivent s’occuper de la communauté, de l’électricité et des frais d’approvisionnement lorsqu’un cas d’« inquiokupation » se produit.

BUREAU ‘ANTIOKUPATION’

D’autre part, il s’est référé au Bureau « Anti-squattage » mis en place par la Communauté de Madrid, avec un numéro de téléphone gratuit pour donner une première réponse aux Madrilènes concernés, et a critiqué le fait qu' »il a n’a rien résolu » car Leurs requêtes n’ont pas été prises en compte.

« Au final, ça ne vaut que pour les nouveaux squats et comme arme politique et de propagande », a-t-il critiqué, auquel il a ajouté que différentes administrations les utilisent « au niveau politique » avec « de très belles paroles mais pas d’action ». « 

Bravo a également dénoncé le dernier projet de loi du PP sur le squattage, qu’il juge « totalement insuffisant » car il estime que le squattage direct devient « un petit phénomène » et « résiduel ».

LE PP PREND UNE INITIATIVE A BRUXELLES

La porte-parole du PP au Parlement européen, Dolors Montserrat, a présenté à Bruxelles une initiative pour que l’Union européenne insiste auprès du président du gouvernement, Pedro Sánchez, afin de protéger la propriété privée par des « mesures concrètes et efficaces » contre la mafias de l’occupation » des foyers qui opèrent en Espagne.

Il l’a fait après que le Parti populaire a présenté une loi au Congrès des députés pour lutter contre ce problème, que Montserrat a qualifié de « très nécessaire » compte tenu des « violations continues » du droit de propriété subies par les citoyens en Espagne,  » les amenant dans bien des cas à des situations extrêmes et vraiment dramatiques ».

Le PP assure que le squat est un phénomène qui a augmenté de 7% ces dernières années et que, jusqu’en septembre de l’année dernière, il était passé à 18% en Espagne.