MADRID, 21 oct. (EUROPA PRESS) –
Le Conseil conjoint des partis politiques d’Éthiopie a exhorté les pays des Nations Unies et de l’Union européenne à corriger leur position sur les sanctions contre Addis-Abeba et à soutenir le peuple éthiopien sur son chemin vers la paix.
« La position des puissances étrangères, en particulier les Nations unies et l’Union européenne, d’imposer des sanctions à l’Éthiopie nuit aux citoyens innocents du pays et il est inacceptable de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un pays souverain », ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint. recueillis par l’agence de presse ENA.
Ainsi, ils ont « fortement » demandé aux pays occidentaux de « jouer leur rôle dans la réalisation de la paix et de la stabilité en Éthiopie, en fournissant une logistique adéquate et un soutien professionnel au processus sans violer la souveraineté du pays ».
Le gouvernement éthiopien a accepté une invitation de l’Union africaine à entamer des pourparlers de paix le 24 octobre. En ce sens, le ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a assuré que le pays « est prêt » pour ces négociations qui auront lieu en Afrique du Sud.
Avant la réunion prévue du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Éthiopie ce vendredi, le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a expliqué sur son profil Twitter officiel qu’il soutenait la déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Borrell se refería a las declaraciones de Guterres en las que advertía de que la situación en el país « se está saliendo de control » después de que el Gobierno del país africano haya anticipado nuevos ataques para recuperar el control de aeropuertos en la región de Tigray, dans le nord.
Pour António Guterres « il n’y a pas de solution militaire » à un conflit dans ce pays où « les civils paient un prix horrible », puisque les zones résidentielles sont, dans de nombreux cas, la cible de ces attaques incessantes.
De son côté, le gouvernement éthiopien a remis en cause ces déclarations de Guterres. Ainsi, le représentant permanent de l’Éthiopie auprès de l’ONU, Taye Atske Selassie, a expliqué sur son profil Twitter officiel que cette position du secrétaire général était « injustifiée ».
Parallèlement à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a également tenu une session au cours de laquelle le secrétaire d’État des États-Unis, Antony Blinken, a exprimé sa « sérieuse préoccupation » sur l’intensification des combats dans le nord du pays.
La police de la capitale Addis-Abeba a annoncé que les routes et les chemins seront fermés le samedi 22 octobre en raison d’une manifestation prévue contre la position de la communauté internationale et des puissances occidentales.
Le gouvernement éthiopien a annoncé qu’il préparait une nouvelle offensive pour reprendre le contrôle des aéroports et d’autres installations fédérales dans la région du Tigré dans une apparente escalade d’un conflit dont Addis-Abeba accuse le Front populaire de libération du Tigré (TPLF). .
L’échange constant d’attaques a ruiné les perspectives d’un cessez-le-feu et de négociations de paix. L’administration centrale a accusé le TPLF d’avoir violé les accords signés pour tenter d’apaiser les tensions à trois reprises, la dernière fois en août de cette année.
Le gouvernement a également défendu dans sa note que l’offensive naissante facilitera l’arrivée de l’aide humanitaire à la population locale. Plus de neuf millions de personnes ont besoin de cette assistance dans le nord de l’Éthiopie, mais l’ONU et d’autres ONG travaillant sur le terrain ont signalé des limitations de mouvement et même des attaques contre des convois.