Le coordinateur présente un document avec des propositions pour le semestre espagnol
MADRID, 8 juin (EUROPA PRESS) –
Le coordinateur des ONG pour le développement a demandé ce jeudi au PSOE et au PP que le gouvernement qui sort des élections du 23 juillet assume l’actuelle présidence de l’UE en tant que « projet national » et mette de côté « les intérêts partisans » compte tenu du contexte complexe dans lequel où se déroule le semestre d’espagnol.
Dans un acte tenu à Madrid, la présidente du Coordinateur, Irene Bello, a souligné que « l’Espagne assume cette présidence à un moment où le contexte est très complexe » car des crises en chaîne se produisent qui mettent la capacité à faire face à « des inégalités croissantes et des défis urgents comme l’urgence climatique ».
A cela s’ajoute, a-t-il ajouté, « la montée en puissance de mouvements politiques et sociaux de plus en plus radicaux et contraires aux valeurs de liberté, d’égalité, de démocratie et de respect des Droits de l’Homme », qui sont autant de valeurs fondatrices de la UE.
Pour toutes ces raisons, de la Coordinadora, qui rassemble plus de 600 organisations, ils ont demandé au « Gouvernement qui assume la présidence espagnole et qui prend le relais après les élections du 23 juillet d’être à la hauteur d’un moment aussi décisif et d’exercer la présidence du Conseil de l’UE comme un projet de pays au-dessus des intérêts partisans ».
Bello a défendu que l’Espagne a désormais la responsabilité de profiter de « l’opportunité unique » que représente son semestre à la tête de l’UE pour revendiquer l’importance de ces valeurs et « pour mener la conversion de nos sociétés à travers un triple juste transition -écologique, socio-économique et numérique- d’une approche féministe et cohérence des politiques pour un développement durable ».
De même, les ONGD faisant partie du Coordonnateur demandent au Gouvernement d’influencer que toutes les mesures adoptées au sein de l’UE servent à « contribuer à la justice sociale et à la réduction des inégalités ; protéger le respect et l’exercice des droits de l’homme en garantissant les espaces et les mécanismes nécessaires pour la participation citoyenne et la promotion d’une approche féministe, décoloniale et intersectionnelle ».
PROPOSITIONS DU COORDINATEUR
Le coordinateur a préparé un document avec ses propositions pour le gouvernement espagnol pour le semestre de la présidence de l’UE dans lequel, entre autres, il demande que « la participation soit garantie et que la protection de la société civile dans son ensemble soit prioritaire, et en particulier de défenseurs des droits de l’homme » ainsi que « l’établissement d’une fiscalité équitable pour lutter contre les crises et minimiser leurs conséquences ».
« Nous voulons une Europe responsable avec le monde, qui respecte tous les peuples et garantisse tous les droits partout », a résumé Bello dans un acte en présence de la secrétaire d’État à la coopération internationale, Pilar Cancela, et de la secrétaire générale de l’UE en le ministère des Affaires étrangères, María Lledó.
RÉFORME DE LA COOPÉRATION
Cancela a apprécié la réforme de la coopération espagnole initiée avec la nouvelle loi sur la coopération internationale pour le développement durable et a espéré qu’elle durera longtemps compte tenu de la « large base de soutien » avec laquelle elle a été approuvée, puisqu’elle n’a eu que le vote contre Voix.
Cependant, il a reconnu que la loi n’est qu’une première étape, puisqu’elle fixe le cadre réglementaire, mais d’autres questions sont encore en suspens, telles que la réforme de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et la préparation d’un nouveau statut .du Coopérateur, ainsi que l’élaboration du nouveau Schéma Directeur de Coopération.
De même, le secrétaire d’État a souligné l’augmentation de l’aide publique au développement (APD), actuellement à 0,34% du PIB, et a fait confiance que dans les années à venir, la tendance se poursuivra et l’objectif de 0,7% fixé dans la nouvelle loi.
Enfin, Cancela et Lledó ont défendu que le gouvernement travaillait depuis longtemps à la préparation de la présidence de l’UE. « L’Espagne ne s’improvise pas », a soutenu le secrétaire d’État, tandis que Lledó a précisé que l’exécutif veut « faire une présidence pour le peuple » car il veut « une Europe inclusive, proche des citoyens les plus vulnérables ».