Les ministres des Affaires étrangères de l'UE parleront du Venezuela lundi mais sans décision sur Edmundo González

L'UE débattra de la réponse à la crise au Liban et des nouvelles sanctions contre l'Iran pour son soutien à la Russie

BRUXELLES, 11 octobre (EUROPA PRESS) –

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept réitéreront ce lundi leur position sur la crise politique au Venezuela, réaffirmant leur refus de reconnaître la victoire de Nicolás Maduro mais sans démarches prévues envers le candidat de l'opposition Edmundo González, désigné il y a quelques semaines par l'Union européenne. Le Parlement en tant que président légitime.

Deux mois après les élections présidentielles au cours desquelles Nicolás Maduro s'est déclaré vainqueur sans présenter de documents prouvant sa victoire, les États membres feront le point sur la crise au Venezuela. « La situation n'est pas très différente d'il y a deux mois », reconnaît un haut responsable de l'UE qui souligne que les ministres des Affaires étrangères réitéreront la plainte concernant la situation électorale, leur soutien à l'opposition et le message selon lequel il existe des « preuves claires » que les élections ont été remportées par l'opposition.

En tout cas, aucune décision n'est attendue, pas même en ce qui concerne de nouveaux signaux envers le candidat de l'opposition, même si, il y a quelques semaines, le Parlement européen l'a reconnu vainqueur des élections et président légitime du Venezuela. « Ce n'est pas quelque chose qui est à l'ordre du jour », indique le haut responsable, soulignant qu'Edmundo González ne s'est pas non plus concentré sur cette reconnaissance dans les échanges avec la diplomatie européenne.

Pour le moment, à Bruxelles, ils soulignent qu'il reste des mois avant le 10 janvier, date à laquelle le nouveau président du Venezuela doit prendre ses fonctions, c'est pourquoi ils soutiennent les initiatives régionales, de la Colombie et du Brésil, pour parvenir à un dialogue interne dans le pays. qui peut résoudre la crise.

La question du Venezuela sera également abordée lors du Conseil européen de la fin de la semaine prochaine. Le projet de conclusions du sommet exhorte les autorités vénézuéliennes à respecter la volonté démocratique du peuple vénézuélien et à montrer l'intention des 27 de travailler à la transition démocratique du pays, mais évite les références au diplomate chevronné.

SANCTIONS CONTRE L'IRAN POUR L'ENVOI DE MISSILES EN RUSSIE

Concernant l’aide à l’Ukraine contre l’invasion russe, l’UE explorera les options pour rendre volontaire le fonds qui finance le soutien militaire à l’Ukraine et ainsi contourner le blocus que la Hongrie impose depuis un an et demi.

Budapest, réticente à envoyer des armes, empêche le remboursement aux États membres de 6,6 milliards d'euros d'aide à l'armée ukrainienne. Une solution serait que le fonds soit alimenté par des contributions volontaires des États membres puisqu'actuellement les pays du bloc contribuent financièrement à ce plan en fonction de leur poids économique dans l'UE.

De même, l'UE procédera à des sanctions contre les personnes et entités impliquées dans la fourniture de missiles balistiques de l'Iran à la Russie, une mesure qu'elle considère comme « une menace directe » pour la sécurité européenne et qui représente une « escalade substantielle » du soutien iranien à Moscou. .

Elle répond ainsi à l’envoi à la Russie de missiles balistiques de fabrication iranienne, qu’elle utilise ensuite lors de l’invasion de l’Ukraine, un épisode découvert par les services de renseignement américains et que les autorités de Téhéran reconnaissent déjà, selon des sources européennes.

Les Vingt-Sept discuteront de toutes ces questions et du soutien durable à Kiev face aux attaques russes contre les installations énergétiques avec le nouveau ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andri Sibiha, qui participera pour la première fois à la réunion par visioconférence.

LIGNE COMMUNE CONTRE LES ATTAQUES D'ISRAÉL CONTRE FINUL

Les ministres des Affaires étrangères auront également sur la table la crise au Moyen-Orient, avec comme événement le plus récent l'escalade de l'offensive israélienne au Liban, y compris les attaques répétées des Forces de défense israéliennes contre les positions de la mission de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban. (FINUL) qui a fait plusieurs blessés.

L'UE travaille sur une déclaration commune pour dénoncer la situation au Liban, après que l'Espagne, la France et l'Italie, partenaires européens présents au sein de la FINUL, ont exprimé leur condamnation des actions israéliennes.

Israël, pour sa part, maintient que la dernière attaque était involontaire et prétend que le Hezbollah utilise les « casques bleus » comme « boucliers ».