Les ménages doivent allouer entre 10 000 et 20 000 euros pour se conformer à la réglementation énergétique de l'UE

83,8% des logements loués doivent allouer ces montants pour se conformer à la norme, selon l'Assurance Location

MADRID, 20 novembre (EUROPA PRESS) –

Les maisons avec une étiquette énergétique inefficace doivent allouer entre 10 000 et 20 000 euros pour améliorer l'efficacité énergétique de leur logement afin de se conformer à la réglementation européenne en la matière, comme le conclut une étude préparée par l'Observatoire de la location de la Fondation Safe Rental et le Rey Juan Carlos. University (URJC) avec les données de l’Appraisal Society.

En Espagne, seulement 16,2 % des logements loués ont une cote énergétique efficace – type A, B, C ou D – et 83,8 % des logements restants ont une cote énergétique considérée comme inefficace.

Parmi ces derniers, 62,3 % sont de type E, susceptibles d’amélioration, et 21,5 % ont une note F ou G, la moins efficace de toutes et la plus nécessaire à réhabiliter, comme le préconise la législation européenne.

La réglementation européenne exige que la consommation énergétique du parc résidentiel soit réduite de 16 % jusqu'en 2030, un pourcentage qui s'élève à environ 20 % et 22 % d'ici 2035. De même, elle demande que 55 % de la réduction de la consommation énergétique provienne de la rénovation de 43 % des bâtiments les moins performants.

Selon l'étude préparée par la Safe Rental Foundation et l'URJC, une maison avec une classe énergétique E (inefficace) pourrait réduire la demande combinée de chauffage et de climatisation d'un bâtiment de 35 % si elle investissait 9 900 €. Cela permettrait également de réduire la consommation d'énergie primaire de 30 à 45 %.

Si une réduction de la consommation d'énergie primaire comprise entre 45% et 60% était proposée, chaque logement devrait disposer d'un budget estimé à 14 000 euros, tout en atteignant un objectif de réduction de la consommation d'énergie primaire non renouvelable d'un pourcentage supérieur à 60% , améliorant à la fois l'isolation et les systèmes aérothermiques, l'investissement est estimé à 22 000 euros.

« Ces trois scénarios amélioreraient la durabilité du bâtiment pour le rendre plus efficace et l'aligner sur les exigences que l'Union européenne a demandées à tous les pays », souligne l'étude.

ÉCONOMIES DE 35% SUR LES FACTURES

Ainsi, passer d'une maison avec un label E – considéré comme une classe énergétique inefficace – à un label C – efficace – pourrait signifier des économies sur les factures allant jusqu'à 35 %.

En effet, un label E signifie qu'un ménage dépense en moyenne 1 483 euros par an, alors que les dépenses énergétiques tomberaient à 971 euros par an dans les logements de label énergétique C.

De plus, la différence de dépenses peut atteindre jusqu'à 1 000 euros si l'on compare la dépense annuelle moyenne entre une maison de label A (661 euros) et une maison de classe énergétique G (1 658 euros).