Les îles Canaries demandent aux compagnies aériennes de tenir compte du fait que l’utilisation de biocarburant maintiendrait l’exception insulaire du système ETS

LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 19 déc. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement canarien a demandé ce lundi aux compagnies aériennes de tenir compte du fait que l’utilisation de biocarburant dans leurs avions qui assurent des liaisons européennes avec les îles Canaries leur permettrait de continuer à être exonérées du surcoût de la soi-disant taxe verte qui taxe le kérosène et, par conséquent, les voyages en avion au sein de l’Union européenne.

Cela a été expliqué à Europa Press par le vice-ministre de la présidence du gouvernement des îles Canaries, Antonio Olivera, qui a souligné que les îles Canaries resteront en dehors du régime d’échange de droits d’émission (ETS) jusqu’en 2030 sur les vols qui les avec le reste de l’Espagne et également dans l’inter-îles, tandis que la position que le Conseil et le Parlement européen ont établie, en attendant la formalisation, pour le reste des pays de l’espace économique européen est que l’UE compensera tout surcoût pour les compagnies aériennes qui choisir d’arrêter d’utiliser du kérosène et de passer à l’utilisation de biocarburant SAF sur ces itinéraires.

Le vice-ministre a expliqué que les travaux se poursuivent pour aboutir à une exception totale sans cette condition jusqu’en 2030, mais a souligné que les positions de plusieurs pays de l’UE, comme l’Allemagne ou certains pays scandinaves, sont « fermes ». En tout cas, Olivera a ajouté que loin d’être un problème pour les îles Canaries, cette accélération de l’utilisation des biocarburants pourrait faire des îles un « hub mondial de connexion aérienne » et aussi un approvisionnement de ce type de carburant.

La crainte des compagnies aériennes serait de ne pas avoir le degré d’approvisionnement suffisant nécessaire pour exploiter ces liaisons, ce que les entreprises qui fournissent le biocarburant ne craignent pas, comme l’a expliqué Olivera après avoir précisé qu’elles étaient en contact avec leurs représentants depuis des semaines. Par conséquent, il a souligné que la situation, loin d’indiquer un effondrement de la demande internationale, pourrait devenir « une opportunité pour les îles Canaries ».

Cela pourrait amener les îles Canaries à augmenter leurs vols de connexion, car les compagnies aériennes ont le surcoût payé pour l’utilisation de biocarburant dans la partie du vol qui relie les îles Canaries et le reste de l’Europe, tout en accélérant la transition dans ces compagnies et renforcer les mesures de durabilité environnementale de ce que l’on appelle « l’Objectif 55 » : le plan de l’UE pour la transition écologique.

Tout cela après ce lundi, le président de l’Association des compagnies aériennes (ALA), Javier Gándara, a averti que l’inclusion des vols qui relient les îles Canaries au reste de l’Europe dans le régime ETS nuirait gravement à l’économie de l’archipel avec la perte de un million de touristes internationaux et plus de 40 000 emplois.