Les États-Unis demandent la libération de trois policiers kosovars détenus par les forces serbes

L’envoyé spécial de l’UE pour le dialogue entre le Kosovo et la Serbie affirme qu’il dispose d’informations sur le sort des détenus

MADRID, 16 juin (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement des États-Unis a demandé ce jeudi la libération des trois policiers kosovars détenus par les forces serbes, ce qui a été qualifié d’« enlèvement » par le gouvernement du Kosovo, tandis que l’envoyé de l’Union européenne pour la Dialogue entre le Kosovo et la Serbie, Miroslav Lajçak, a déclaré qu’il a des informations sur le sort des détenus.

« Ce que nous attendons des deux côtés, c’est que le Kosovo et la Serbie prennent des mesures immédiates pour désamorcer la tension. Cela inclut la libération inconditionnelle des trois policiers kosovars récemment détenus », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller lors d’une conférence de presse.

Miller, qui a soutenu que son attention se concentrait sur la clarification des attentes américaines avec les deux parties, a indiqué que l’objectif était que les autorités kosovares et serbes prennent « des mesures immédiates pour désamorcer les tensions ».

Pour cette raison, le porte-parole de l’Etat a réitéré sa demande au Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, de garantir « que les maires élus exercent leurs fonctions temporaires à partir d’autres lieux » et de retirer les forces de sécurité. Il est également revenu pour condamner la « violence inacceptable » contre les membres de la force de l’OTAN dans le nord du Kosovo (KFOR).

L’arrestation de ces trois policiers a de nouveau fait monter les tensions dans une zone qui continue d’être au centre de luttes politiques et sociales constantes, sous l’œil vigilant d’une Union européenne qui tente de faire la médiation entre les deux parties mais qui a également mis certains questions sur la table exigences avant de clore les réunions futures.

Pristina a considéré l’arrestation des policiers comme une « vengeance » de l’arrestation mardi de Milun Milenkovic « Lune », lié au crime organisé et à la contrebande mais, surtout, considéré comme un instigateur de violentes manifestations au cours desquelles des dizaines de personnes ont été blessées. .

Belgrade, pour sa part, a démenti la version kosovare de l’interception des trois agents, alléguant qu’ils se trouvaient en territoire serbe, à près de deux kilomètres de ce qui est encore décrit comme une « ligne administrative ». Selon cette version, les policiers arrêtés préparaient un attentat terroriste.