MADRID, le 24 mai. (EUROPA PRESSE) –
Les Amis de la Terre, Ecologists in Action, SEO/BirdLife, Greenpeace et WWF ont appelé à atteindre 25 % de production alimentaire biologique d’ici 2030 et à ce que les partis politiques s’engagent à rendre l’Union européenne (UE) climatiquement neutre d’ici 2040.
C'est ce qu'ils ont exprimé dans le « Programme pour la Terre », un plan publié avant les élections européennes dans lequel les principales organisations environnementales rassemblent leurs propositions environnementales et sociales.
Concrètement, les associations axent leurs propositions autour de trois grands blocs, l'urgence climatique, la nature et les paysages, l'économie et la société. Concernant le premier bloc, ils appellent à une UE décarbonée et adaptée au changement climatique. Pour y parvenir, ils exigent un engagement en faveur d’une UE neutre pour le climat d’ici 2040, basée sur 100 % d’énergies renouvelables.
En ce sens, ils appellent à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) d'au moins 65% d'ici 2030, à éliminer progressivement les énergies fossiles (d'ici là, le charbon d'ici 2030, le gaz fossile d'ici 2035 et le pétrole d'ici 2040). À cet égard, ils proposent de supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles et de les réorienter vers l’action climatique et le soutien aux ménages vulnérables.
Concernant le deuxième, ils exigent une Union européenne qui restaure et protège la nature, qui soit durable du champ à la table et sans pollution. À cette fin, ils proposent des objectifs juridiquement contraignants pour protéger 30 % des terres et des mers, strictement 10 %, et une mise en œuvre efficace du règlement sur la restauration de la nature et de l’initiative européenne sur les pollinisateurs.
À leur tour, ils suggèrent une stratégie ambitieuse en matière de systèmes alimentaires durables, comprenant des objectifs quantitatifs et contraignants et une transition vers un modèle agroalimentaire basé sur l’agroécologie, avec au moins 25 % de production biologique d’ici 2030.
De plus, ils demandent de respecter les nouvelles limites européennes de qualité de l'air avant 2030 et d'atteindre les normes de qualité de l'air de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour cette partie, ils indiquent également que des objectifs ambitieux et contraignants doivent être déterminés et les investissements nécessaires garantis pour parvenir à la santé des sols, avec un cadre de gouvernance et de suivi solide.
Concernant ces derniers, ils réclament une économie européenne pour protéger les personnes et la planète et un nouveau modèle socio-économique. Pour y parvenir, ils nous invitent à remplacer le Pacte de stabilité et de croissance par un Pacte de résilience et de bien-être, et à doubler les investissements publics actuels dans la transition verte et socialement juste.
Enfin, ils exigent que l'UE garantisse une participation significative des citoyens et de la société civile à toutes les étapes de la prise de décision, garantisse le droit de manifester pacifiquement et la justice en matière environnementale.