Les dirigeants de l’UE défendent leurs contacts avec les pays de la région pour éviter une escalade et fournir de l’aide à Gaza


Les Palestiniens de Gaza viennent s’approvisionner en eau – Europa Press/Contact/Atia Darwish

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BRUXELLES, 17 octobre (EUROPA PRESS) –

Les dirigeants de l’Union européenne ont convenu mardi de renforcer les contacts avec les pays du Moyen-Orient pour éviter une escalade régionale du conflit entre Israël et le Hamas, dont ils estiment qu’elle ne profiterait qu’à la Russie, et de garantir l’accès humanitaire à la bande de Gaza. par le poste frontière avec l’Égypte.

« Tout doit être fait pour éviter une escalade régionale qui, nous le savons, constituerait un grand défi pour l’ensemble de la région, mais aussi pour l’Europe et le monde, en particulier à une époque où il y a une autre guerre dans le voisinage européen comme celle en Ukraine », a déclaré le président du Conseil, Charles Michel, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet extraordinaire par vidéoconférence consacré à la crise au Moyen-Orient suite au massacre de 1 400 personnes en Israël lors d’une incursion sans précédent du Hamas.

Selon lui, l’escalade du conflit ne profite qu’à la Russie, qui, selon lui, tente déjà d’exploiter la situation pour diffuser un discours contre l’UE et ses partenaires. « Il cherche à montrer qu’il y a des gens dans le monde qui défendent le multilatéralisme mais qui utilisent deux poids, deux mesures. Ne tombons pas dans ce piège. Défendons le droit international, l’État de droit et la dignité des peuples », a-t-il affirmé.

En ce sens, Michel a assuré que le « devoir et la responsabilité » de l’UE est de maintenir son soutien à l’Ukraine tout en abordant la crise humanitaire à Gaza et en défendant la solution à deux États au conflit au Moyen-Orient.

Parallèlement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a envoyé un message allant dans le même sens, soulignant que l’UE maintiendrait son soutien à l’Ukraine malgré la guerre entre Israël et le Hamas. « Certains pensent que nous pouvons nous laisser distraire en soutenant l’Ukraine et que nous devrons choisir qui soutenir. Nous allons leur prouver qu’ils ont tort », a-t-il assuré.

RÉPONDRE À LA SITUATION « DRAMATIQUE » À GAZA

Concernant la situation à Gaza, après l’offensive israélienne qui a fait plus de 3 000 morts et un million de déplacés, Michel a défendu la coordination avec les Nations Unies et les pays de la région pour rendre possible l’accès humanitaire, « également pour l’éclairage, l’eau, la nourriture et médicaments » vers la bande de Gaza, dont tous les approvisionnements sont bloqués par Israël.

Le leader communautaire, qui a souligné que le récent bombardement d’un hôpital dans le nord de Gaza viole le droit international, a souligné que la situation dans la bande de Gaza est « dramatique » et a appelé l’Égypte à autoriser l’assistance du poste frontière de Rafá.

Ainsi, il a souligné que les civils doivent être protégés « partout », c’est pourquoi il a demandé au Hamas la libération immédiate et inconditionnelle des 200 otages qu’il a pris lors de son attaque et qu’Israël exerce son droit à se défendre suite aux accords internationaux et Droit Humanitaire.

Après une semaine de polémique pour ne pas adhérer à la position de l’UE, marquée par les Vingt-Sept, le conservateur allemand a indiqué qu’Israël a le droit de se défendre contre l’attaque du Hamas conformément au droit international, tout en plaidant pour remédier à la situation. besoins humanitaires des Palestiniens.

« Il n’y a pas de contradiction entre être solidaire avec Israël et agir conformément aux besoins humanitaires des Palestiniens », a-t-il soutenu, défendant les actions de Bruxelles visant à acheminer l’aide humanitaire à la bande de Gaza, soulignant que lors de ses contacts avec Israël, il avait déclaré que Permettre l’accès à l’eau à Gaza est un « droit humain fondamental ».

Le sommet extraordinaire par vidéoconférence visait à réaffirmer la position de l’UE sur une question qui génère des fissures entre les États membres mais qui divise également les institutions européennes, après que le président de la Commission européenne ait tardé à faire appel au droit international et s’est abstenu de dénoncer le siège. de la bande de Gaza dans ses communications publiques, comme l’a fait le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, après sa réunion avec les Vingt-Sept.

Les dirigeants sont arrivés à la réunion avec une déclaration déjà close qui condamnait l’attaque « brutale et aveugle » du Hamas, insistant sur le fait que « rien ne justifie le terrorisme », mais en même temps elle imposait des limites au droit d’Israël à la défense. , insistant sur le fait qu’elle doit être exercée « conformément au droit humanitaire et au droit international ».

« Nous réitérons l’importance de garantir à tout moment la protection de tous les civils conformément au droit international humanitaire », affirment les Vingt-Sept en référence à l’offensive israélienne sur Gaza. Le texte a été convenu ce dimanche après des contacts maintenus tout le week-end entre les capitales pour harmoniser les positions face à une crise qui génère des divisions au sein du bloc.