MADRID, 3 septembre (EUROPA PRESS) –
Le ministre par intérim des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a regretté que les derniers incidents enregistrés avec Gibraltar soient en dehors de « l’esprit constructif » avec lequel l’accord entre l’UE et le Royaume-Uni sur le Peñón, tout en exprimant sa confiance qu’il peut être fermé « le plus tôt possible ».
Dans une interview accordée à Europa Press, le ministre a défendu la note verbale de protestation envoyée cette semaine à l’ambassade du Royaume-Uni après une série d' »incidents inacceptables pour l’Espagne ». « La position de l’Espagne concernant Gibraltar est très claire et la revendication de souveraineté qu’elle a formulée est bien connue », a-t-il souligné.
Dans cette note, le gouvernement a protesté contre trois « incidents graves » survenus au cours du mois d’août, dans lesquels deux navires espagnols ont été impliqués – un pour la surveillance douanière et un bateau de pêche – et qui ont eu lieu dans des eaux que l’Espagne considère comme les siennes en vertu de les dispositions du Traité d’Utrecht de 1713.
Selon lui, ces incidents « sont en dehors de l’esprit » avec lequel nous travaillons avec le gouvernement britannique, « qui est un esprit constructif » pour parvenir le plus rapidement possible à un accord qui permettra une fois pour toutes de « construire un » de prospérité partagée » entre Gibraltar et Campo de Gibraltar.
Cependant, Albares n’a pas voulu évaluer si ces événements se sont déroulés de manière électorale, puisque des élections sont prévues au Rocher avant la fin de l’année. « Je ne spécule pas là-dessus », a-t-il répondu.
Ce qui est clair, a-t-il insisté, c’est que ces événements ne sont « pas conformes à l’esprit des négociations que nous avons, ni à la proposition que l’Espagne a déjà mise sur la table il y a plusieurs mois ».
Concernant les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni pour un accord qui réglemente les relations entre le bloc et Gibraltar après le Brexit, qui durent depuis deux ans et sont paralysées par les élections anticipées en Espagne, Albares s’est montré convaincu que « Dès que le processus d’investiture sera résolu », ils reprendront avec le même « esprit constructif des deux côtés » que jusqu’à présent, même s’il n’a pas voulu prédire si une solution serait réalisable avant la fin de l’année.