Les députés soutiennent une amélioration du permis de travail et de séjour unique pour les ressortissants de pays tiers

Les députés ont soutenu jeudi un projet de législation européenne visant à délivrer plus rapidement des permis de travail et de séjour aux ressortissants de pays tiers et à améliorer leurs droits

Par 47 voix pour, 13 contre et aucune abstention, la commission des libertés civiles a adopté un rapport mettant à jour le rapport de 2011 Directive permis unique, qui prévoit une procédure administrative unique pour la délivrance d’un permis aux ressortissants de pays tiers souhaitant vivre et travailler dans un pays de l’UE. Les députés ont amendé la proposition de la Commission proposition inclure les travailleurs saisonniers ou ceux bénéficiant d’un statut de protection temporaire. Les États membres de l’UE conserveraient le pouvoir de déterminer combien de ressortissants de pays tiers peuvent entrer sur leur territoire pour y travailler.Des décisions plus rapidesLes eurodéputés ont fixé un délai de 90 jours pour statuer sur une demande de permis unique, à partir des quatre mois actuels. Ce délai serait réduit à 45 jours si le candidat avait été sélectionné dans le cadre d’un partenariat de talents de l’UE ou s’il était déjà titulaire d’un seul permis dans un autre pays de l’UE. Le permis unique doit être délivré sur support papier et être accessible sous format électronique.Plus de chances de changer d’emploiEn vertu des règles révisées, il y aura une procédure simplifiée pour permettre au travailleur de changer d’employeur. Les eurodéputés souhaitent également que le titulaire unique du permis puisse le conserver tout en étant au chômage, pendant au moins neuf mois, sur les trois mois proposés par la Commission, afin qu’il puisse rechercher un nouvel emploi.CitationAprès le vote, le rapporteur Javier Moreno Sanchez (S&D, ES) a déclaré : « Nous rendons la procédure d’obtention d’un permis unique aussi simple et rapide que possible. De cette façon, il peut devenir un outil utile pour les entreprises et les travailleurs des pays tiers, répondant rapidement aux besoins du marché du travail et renforçant les voies légales pour rejoindre l’Europe à la recherche d’un emploi. Deuxièmement, nous garantissons l’égalité de traitement des travailleurs des pays tiers par rapport aux travailleurs nationaux, en les protégeant de l’exploitation et d’autres situations illégales, tout en facilitant leur pleine intégration dans nos sociétés.Prochaines étapesLes eurodéputés ont également convenu – avec 53 voix pour, 6 contre et aucune abstention – d’ouvrir des négociations avec les ministres de l’UE sur la forme finale de la loi. La décision devrait être annoncée lors de la session plénière du Parlement européen du 17 au 20 avril. S’il n’y a pas d’objection en séance plénière, les pourparlers peuvent commencer une fois que le Conseil aura adopté sa propre position de négociation.