BRUXELLES, 27 octobre (EUROPA PRESS) –
La Cour des comptes de l'UE a averti lundi que l'impact du plan de relance espagnol sur l'amélioration de l'environnement des affaires a été « limité », bien qu'il figure parmi les pays qui ont le mieux profité du fonds anti-crise.
C'est ce que révèle un rapport spécial des auditeurs européens publié ce lundi qui conclut que les mesures incluses dans le plan de relance espagnol « ne répondent que partiellement » aux défis structurels de l'environnement des affaires identifiés par Bruxelles avant la pandémie.
L'Espagne fait partie des sept États membres – avec Chypre, la Croatie, le Danemark, la Grèce, les Pays-Bas et le Portugal – qui ont « largement répondu » aux recommandations spécifiques de la Commission européenne relatives à l'environnement des entreprises, même si aucune d'entre elles n'a été pleinement respectée.
Concrètement, les auditeurs ont examiné quatre réformes espagnoles financées avec ces fonds, dont trois ont été achevées dans les délais prévus et ont atteint les résultats formels promis à la Commission, même si une seule a présenté des effets significatifs sur l'activité économique, tandis que les deux autres ont eu des résultats « limités » et la quatrième était toujours en attente d'exécution en avril 2025.
Parmi les mesures notables, il y a le plan de soutien budgétaire et de liquidité appliqué au cours des années 2020 et 2021 pour atténuer l'impact de la pandémie sur les travailleurs indépendants et les PME, mesures qui, selon la Cour des comptes, ont bénéficié à plus de 1,5 million d'entreprises, même si leur effet a été temporaire et n'a pas conduit à des améliorations structurelles durables, puisque les déclarations d'insolvabilité d'entreprises ont fortement augmenté à partir de 2022.
Le rapport souligne que les réformes espagnoles ont contribué à atténuer les effets immédiats de la crise sanitaire, mais « elles n'ont pas transformé de manière substantielle le cadre réglementaire ni la compétitivité du tissu des entreprises ». En outre, il prévient que de nombreuses mesures manquent d'indicateurs de résultats permettant d'évaluer leur impact à long terme.
Dans leurs recommandations, les auditeurs exhortent la Commission européenne et les États membres, dont l'Espagne, à concevoir de futurs instruments avec des objectifs plus précis et des mécanismes de suivi solides, afin que les fonds européens génèrent des changements structurels durables au-delà de 2026, lorsque l'exécution des plans de relance prendra fin.