BRUXELLES, 1er juillet (EUROPA PRESS) –
La Cour des comptes de l'UE a alerté dans un rapport publié ce lundi sur les difficultés auxquelles doivent faire face les citoyens européens qui souhaitent que leurs qualifications professionnelles soient reconnues dans un autre État membre, puisque les capitales ne contrôlent pas régulièrement la durée des procédures d'enregistrement. et n'agissent pas toujours avec la célérité requise par la législation communautaire.
Le nombre de professions réglementées dans les États membres varie considérablement – de 88 en Lituanie à 415 en Hongrie – et, selon le calcul des auditeurs basé sur les données de 2023, chaque État membre réglemente en moyenne 212 professions, ce qui équivaut à environ 5 700 métiers dans toute l'UE.
Les auditeurs rappellent que la Commission européenne, utilisant sa fonction de coordination en matière d'emploi, a adopté en 2005 la directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, dont l'objectif est d'empêcher les États membres d'imposer des conditions excessives aux citoyens d'un autre pays européen qui souhaitent exercer une profession réglementée sur leur territoire.
Bien que la reconnaissance des qualifications professionnelles dans l'UE soit un mécanisme « essentiel », le rapport conclut qu'il est utilisé « rarement » et de manière « incohérente » pour exercer une profession réglementée dans un autre État membre, tandis que son application présente « « carences » qui affectent directement les citoyens et il y a un manque de procédures électroniques, avec des frais fixés arbitrairement et qui diffèrent considérablement d'un pays à l'autre.
« Le processus de reconnaissance des qualifications professionnelles peut être dissuasif pour une infirmière ou un mécanicien souhaitant travailler dans un autre État membre, en raison de sa durée excessive et de la lourdeur des procédures bureaucratiques », a expliqué l'auditeur responsable du rapport, Stef Blok, qui a accusé de « profondes disparités » dans les procédures.
Pour toutes ces raisons, les auditeurs recommandent à la Commission d'exiger un réexamen des tests de proportionnalité effectués par les États membres afin de contrôler l'efficacité de l'ensemble du système et d'adopter en temps utile des mesures correctives efficaces si des insuffisances sont détectées, en se concentrant notamment sur l'obtention de données harmonisées dans conformément à leurs obligations de notification et de veiller au respect des délais fixés dans la directive pour chacune des différentes procédures de reconnaissance.
En outre, les auditeurs estiment que, pour protéger les citoyens de l'UE, le mécanisme d'alerte doit être intégré dans la procédure de reconnaissance des professions qui ont des implications en matière de santé ou de sécurité, ainsi que celles qui exigent l'intégrité, notamment lorsqu'elles impliquent des mineurs.