BRUXELLES, le 7 juin (EUROPA PRESS) –
La Cour des comptes de l’Union européenne a demandé ce mercredi plus de transparence dans l’attribution des fonds communautaires aux pays voisins, après avoir pointé dans un rapport des lacunes dans la définition des fonds et l’absence de suivi de l’instrument doté de plus de 79 milliards et ce qui représente plus de 70 % des dépenses de l’action extérieure de l’UE.
Dans un rapport axé sur le fonctionnement de l’instrument de voisinage de l’UE, NDICI, avec lequel le bloc englobe toute la coopération avec les pays tiers, les auditeurs ont souligné qu’il y a un manque de transparence et une méthodologie unifiée pour décider des éléments aux pays de la Quartier européen.
« La Commission européenne et le Service pour l’action extérieure ont effectué des évaluations nationales brèves et descriptives non comparables », indique le document, indiquant que les deux institutions n’utilisent pas de méthodologie d’allocation « standardisée et transparente » pour les pays d’Europe.
À titre d’exemple, le rapport montre que Bruxelles a pris le produit intérieur brut par habitant comme critère d’allocation des fonds, mais uniquement dans le cas du Maroc, de la Libye et de l’Algérie, tandis que dans d’autres cas, il a été fait référence à la capacité d’absorption des pays partenaires et les niveaux de développement humain corrigés des inégalités comme indicateur des besoins.
Dans le cas des pays qui n’appartiennent pas au voisinage européen, comme les Africains, les Asiatiques ou les Latino-Américains, les fonds de coopération ont été calculés de manière « plus comparable et transparente », si bien que les auditeurs ont comparé leurs calculs avec ceux de Bruxelles.
La Cour des comptes note que les programmes géographiques conçus par l’UE ont été conçus « de manière exhaustive » pour couvrir divers besoins des pays associés, tout en avertissant que le champ d’application peut être si large que l’impact des fonds est limité.
En ce qui concerne les mécanismes de suivi et d’évaluation des fonds, qui permettent d’établir la responsabilité et la transparence, le rapport assure que malgré le fait qu’il existe de nombreux indicateurs en vigueur pour mesurer l’impact des fonds, plus de 20% d’entre eux n’ont pas de repères ou des repères peu clairs , et 24 % supplémentaires ont des objectifs peu clairs, ce qui rend la vérification et la transparence difficiles.