Les agences espagnoles demandent à l'UE de supprimer la limitation du prépaiement de la directive sur les voyages à forfait

MADRID, 29 octobre (EUROPA PRESS) –

La Confédération espagnole des agences de voyages (CEAV) a intensifié son offensive diplomatique à Bruxelles pour parvenir à un texte final de directive sur les voyages à forfait (DVC) qui protège les consommateurs sans générer d' »obligations disproportionnées » pour le secteur.

Le premier vice-président du CEAV, José Manuel Lastra, et la directrice du secteur juridique, Ana Barluenga, ont rencontré la semaine dernière les représentants espagnols du Conseil de l'Union européenne (UE) pour leur transmettre les principales demandes des agences espagnoles.

La DVC, qui réglemente les forfaits touristiques, est en phase finale de négociations entre le Conseil et le Parlement européen, ce qui rend cette étape cruciale pour définir le futur cadre juridique des agences.

LE RISQUE DE « FRAGMENTATION » DÛ AUX PAIEMENTS ANTICIPÉS

La principale préoccupation du CEAV réside dans la proposition du Parlement européen visant à permettre aux États membres d'établir des limites discrétionnaires sur les prépaiements (l'argent demandé à l'avance lors de la réservation).

La confédération demande la suppression de toute réglementation dans le corps de la directive permettant aux pays de fixer ces limites.

Le CEAV affirme que ce pouvoir discrétionnaire générerait une « distorsion et une fragmentation » du marché, créant des différences de concurrence entre les agences des différents pays de l'UE.

Lors de la réunion, le CEAV a insisté sur la nécessité d'empêcher les agences d'assumer des charges « disproportionnées et onéreuses » en cas de crise, ce qui se traduirait par deux demandes fondamentales.

Tout d'abord, la confédération demande d'éliminer la nouvelle proposition qui permettrait au voyageur de résilier le contrat de voyage à forfait si des « circonstances extraordinaires et inévitables » surviennent au lieu de départ (par exemple, l'aéroport).

Deuxièmement, et pour les annulations justifiées par de graves problèmes à destination, le CEAV demande d'assouplir le délai maximum de 14 jours pour le remboursement, exigeant que cette obligation ne soit remplie que dans la mesure où les montants ont été préalablement remboursés à l'agence par ses fournisseurs (hôtels, compagnies aériennes).