Les Affaires étrangères refusent l'escale à un navire transportant des armes pour Israël et n'autoriseront aucun navire dans cette situation

Dossier – Vue générale du quai de déchargement du Port de Barcelone – David Zorrakino – Europa Press – Archives

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Albares défend que la région « n'a pas besoin de plus d'armes » : l'Espagne ne participera pas « au maintien de cette guerre »

MADRID/BRUXELLES, 16 (EUROPA PRESS)

Le ministère des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération a refusé l'autorisation à un navire transportant des armes à destination d'Israël de faire escale et n'autorisera pas d'autres navires dans les mêmes circonstances à faire escale dans les ports espagnols.

C'est ce qu'ont rapporté des sources diplomatiques consultées par Europa Press dans le cadre de la polémique suscitée par l'escale au port de Carthagène du cargo « Borkum » après qu'une ONG ait signalé qu'il transportait un chargement d'armes à destination d'Israël. Le ministère des Transports a déjà annoncé que le navire se dirigeait vers la République tchèque.

Les sources ont indiqué que le département dirigé par José Manuel Albares, chargé d'accorder les autorisations, « refusera l'autorisation de transit pour faire escale sur le territoire espagnol à tout navire transportant une cargaison d'armes à destination d'Israël ».

De plus, ajoutent des sources, « il y a déjà un cas qui a été rejeté ». Comme l'a révélé le ministre des Transports, Óscar Puente, dans un message sur

Selon les sites Internet spécialisés en navigation, il s'agit d'un navire battant pavillon danois qui a quitté le port de Madras, en Inde, le 8 avril. Sa dernière position connue se situe dans les eaux au large de la Mauritanie.

Depuis Bruxelles, Albares a rapporté que c'est la première fois qu'un permis est refusé « parce que c'est la première fois que nous détectons un navire qui transporte une cargaison d'armes vers Israël et qui veut s'arrêter dans un port espagnol ».

LE MOYEN-ORIENT N’A PAS BESOIN DE PLUS D’ARMES

Le ministre a inscrit cette décision dans la politique du gouvernement consistant à « ne pas accorder de nouvelles licences d'exportation pour le matériel de guerre destiné à Israël ». « Cette décision est cohérente et va dans le même sens. Le Moyen-Orient, à l'heure actuelle, la dernière chose dont il a besoin, c'est de plus d'armes. Ce dont il a besoin, c'est de la paix », a-t-il affirmé.

« Nous n'allons pas du tout participer au maintien et à la promotion de cette guerre », a souligné Albares, soulignant que ce dont la région a besoin, c'est d'une « paix définitive ». « C'est pourquoi nous allons également reconnaître l'Etat palestinien. C'est pourquoi nous demandons un cessez-le-feu permanent, la libération inconditionnelle des otages et l'entrée de l'aide humanitaire sans obstacles », a-t-il souligné.

En vertu de l'arrêté de 2014 réglementant la procédure intégrée d'escale des navires dans les ports d'intérêt général, il appartient au ministère des Affaires étrangères d'accorder ladite autorisation.

Dans le cas du « Bokrum », les Affaires étrangères avaient donné leur accord pour son escale dans le port de Carthagène, comme l'indique le document partagé en X par le ministre Puente. Dans cette autorisation, il est indiqué que le navire a quitté l'Inde et a pour destination finale la République tchèque et qu'il transporte 24 conteneurs de chargeurs d'armes avec une cargaison explosive et huit conteneurs de cartouches de TNT.