Deux Espagnoles expliquent qu'il n'y a ni eau ni électricité et qu'elles n'ont aucune information sur la façon de quitter l'île
MADRID, 18 décembre (EUROPA PRESS) –
Le ministère des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération a assuré que les quelques dizaines d'Espagnols coincés dans l'archipel français de Mayotte après le passage du cyclone « Chido » se portent bien, même si certains d'entre eux expliquent que la situation est compliquée puisqu'il y a pas d'électricité ni d'eau.
Des sources du département dirigé par José Manuel Albares ont expliqué à Europa Press que le Consulat général à Paris « est en contact avec la colonie espagnole et confirme que, pour le moment, tout le monde va bien ».
Concernant le nombre d'Espagnols touchés par la catastrophe, qui a laissé un certain nombre de morts que les autorités françaises n'ont pas encore pu quantifier et de grands dégâts, aux Affaires étrangères, il y en a 45 enregistrés dans le registre consulaire, bien que les Espagnols à Mamoudzou, la capitale, ils suggèrent qu’il y en aurait plus de 70.
Deux de ces Espagnols, Nuria García et Candela Cortés, se sont expliqués dans une vidéo envoyée au père du premier d'entre eux et ont fourni à Europa Press la situation dans laquelle ils se trouvent quatre jours après le passage du cyclone.
« Actuellement, il n'y a ni électricité ni eau dans les maisons, ce qui rend la situation très compliquée », explique Cortes, qui comme García est professeur d'espagnol dans ce département français d'outre-mer de l'océan Indien. Au supermarché, on ne peut payer qu'en espèces car il n'y a pas d'électricité et il y a un couvre-feu entre 22h00 et 4h00 du matin « pour éviter des épisodes de violence », ajoute-t-il.
Le cyclone a également dévasté la végétation, en particulier les arbres fruitiers qui fournissaient de la nourriture aux personnes disposant de peu de ressources et qui récoltaient « des mangues, des papayes et des bananes comme base importante de leur alimentation », explique García.
« Nous attendons tous des nouvelles pour pouvoir quitter Mayotte », dit-il, expliquant qu'au total il y a environ 70 Espagnols, dont quelques familles. « Jusqu'à présent, personne ne nous a rien clarifié et les informations sont rares », déplore-t-il.
Dans leur cas, ils avaient justement prévu un vol pour aujourd'hui vers Paris mais celui-ci a été annulé, car l'aéroport ne fonctionne que pour les vols militaires qui acheminent du ravitaillement et des troupes vers l'archipel, et il leur manque « une solution alternative possible ». « Ce que nous voulons, c'est rentrer chez nous, auprès de nos familles », conclut-il.
A ce sujet, les sources étrangères consultées ont souligné que « dès que le fonctionnement de l'aéroport sera rétabli, il sera possible de voler vers l'île de la Réunion », également française, « et d'y prendre des vols commerciaux vers l'Europe ».
Le ministère a ainsi pour l'instant exclu l'envoi d'un avion pour évacuer les Espagnols touchés par la catastrophe, comme aucun autre État membre de l'UE ne l'a fait jusqu'à présent. Pendant ce temps, la France envoie des fournitures d’urgence et le président Emmanuel Macron devrait se rendre dans l’archipel demain.