Les 27 et le Parlement européen fixent 2024 comme date butoir pour un accord sur la réforme de la politique migratoire de l’UE

BRUXELLES, le 7 septembre (EUROPE PRESS) –

Le Parlement européen et le Conseil ont fixé un nouveau délai pour conclure un accord sur la réforme de la politique migratoire commune au plus tard en 2024, ce qui les oblige à entamer des discussions formelles avant la fin de cette année.

« Nous pensons qu’en combinant nos efforts, l’UE peut faire de réels progrès et tenir ses promesses avant la fin de cette législature. Nous devrions être en mesure de présenter un nouveau cadre législatif pour l’un des domaines politiques les plus difficiles », ont déclaré les co-législateurs de l’UE dans un communiqué conjoint. déclaration pour annoncer sa nouvelle « feuille de route ».

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a applaudi l’engagement entre institutions car « les citoyens attendent des solutions » sur les questions migratoires et « retarder les décisions n’est pas une option », a-t-elle déclaré dans un message sur les réseaux sociaux.

La commissaire à l’Intérieur, Ylva Johansson, a pour sa part souligné « l’esprit de coopération » des parties pour établir ce nouveau calendrier et a déclaré qu’elle essaierait de « faciliter » les pourparlers entre les Vingt-Sept et l’Union européenne Le Parlement doit commencer cet automne.

La révision de la politique de migration et d’asile de l’Union européenne est en suspens depuis la soi-disant «crise des réfugiés» de 2015, mais a été bloquée par les différences entre les pays qui, comme l’Espagne, exigent une répartition conjointe de la charge de l’accueil et d’autres, comme la Hongrie et la Pologne, qui refusent catégoriquement d’accorder l’asile aux migrants arrivés sur le sol communautaire via un autre État membre.

L’impasse des négociations a conduit Bruxelles à retirer sa première proposition de réforme qui prévoyait des quotas obligatoires par pays pour répartir l’accueil des demandeurs d’asile et à présenter un « Pacte migration et asile » en septembre 2020.

La nouvelle proposition défend la nécessité d’un équilibre entre solidarité et responsabilité dans la gestion des migrations, ainsi que le renforcement du contrôle de la frontière extérieure et la promotion de la coopération avec les pays tiers de départ ou de transit pour favoriser l’expulsion des migrants arrivés en situation irrégulière vers l’UE. .

Elle prône également une répartition de l’accueil entre les Etats membres mais prévoit des mécanismes permettant aux partenaires qui refusent d’accueillir les demandeurs d’asile de respecter leur « obligatoire solidarité » avec d’autres initiatives, comme un soutien financier aux pays en première ligne d’entrée.