BRUXELLES, le 17 juillet (EUROPA PRESS) –
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne auront ce lundi l’occasion d’évoquer le dernier train de sanctions proposé par Bruxelles contre la Russie dans le but de combler les lacunes détectées lors des précédents rounds, notamment de nouveaux noms sur la liste sanctionnée et le veto aux importations d’or russes.
La fermeture du marché communautaire à l’or en provenance de Russie suit les traces déjà entamées par d’autres partenaires au sein du G7 et vise à maintenir la pression sur le régime de Vladimir Poutine après l’invasion de l’Ukraine, même si le septième paquet sur la table ne prévoit pas de nouvelles mesures à le niveau d’énergie qui ne sont pas encore assez « mûrs ».
Les sanctions dont discuteront les ministres ne suscitent pas de réserves pertinentes parmi les délégations, selon différentes sources européennes, si bien que leur adoption rapide est attendue tout au long de la semaine, mais après la réunion des ministres, probablement mercredi dans une procédure chez les ambassadeurs de l’Elysée.
Les ministres consacreront également une partie de l’ordre du jour à une discussion plus large sur la situation en Ukraine et sur la manière de renforcer la réponse coordonnée de la communauté internationale, avec la participation d’autres partenaires extérieurs à l’UE, mais ils devraient également conclure l’accord politique débloquer une nouvelle tranche de 500 millions d’euros pour l’achat d’armes pour l’Ukraine.
Les Vingt-Sept pourront également transférer ces dossiers au ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dimitro Kuleba, qui a été invité une nouvelle fois à participer à une discussion avec les ministres par télématique pour faire le point de la situation et écouter leurs revendications.
LIENS AVEC L’IBÉRO-AMÉRIQUE
D’autre part, les chefs de la diplomatie européenne consacreront une partie de la réunion aux relations entre l’Union européenne et l’Amérique latine et les Caraïbes, une région avec laquelle le bloc a négligé le dialogue ces dernières années et avec laquelle le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a prôné à plusieurs reprises la réactivation.
La situation géopolitique oblige l’Union européenne à repenser ses relations avec les autres régions pour renforcer son rôle d’« acteur mondial » face à des crises comme celle de l’Ukraine ou pour se renforcer face à l’avancée de la Chine en tant qu’acteur économique. puissance qui gagne du terrain, par exemple, en Amérique latine .
Dès lors, une réflexion est attendue de la réunion des ministres des affaires étrangères pour « casser l’inertie » avec l’Amérique latine et les Caraïbes et « mettre de l’ordre » dans la stratégie européenne, selon les mots d’un diplomate européen. D’autres sources européennes pointent également un signal sur la nécessité de réactiver les accords commerciaux avec le Chili, le Mexique et le Mercosur, dont la clôture définitive et la ratification sont au point mort depuis plusieurs années.
Les autres dossiers du Conseil Affaires étrangères de lundi seront la promotion de la diplomatie numérique, un débat sur la manipulation de l’information et l’ingérence d’agents étrangers, la détérioration de la situation en République démocratique du Congo et un éventuel Conseil d’association UE-Israël. .