Les 27 conviennent d'étendre les exemptions tarifaires à l'Ukraine avec des concessions à la France

Fichier – Drapeau de l'Ukraine et de l'Union européenne. – Monika Skolimowska/dpa – Archives

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BRUXELLES, 27 (EUROPA PRESS)

Les Vingt-Sept ont convenu mercredi de prolonger, jusqu'en juin 2025, l'exemption des droits de douane, quotas et autres barrières commerciales sur les importations en provenance d'Ukraine, mais avec des garde-fous pour protéger le marché de l'UE d'éventuelles perturbations, après avoir fait les concessions que la France exigeait pour son Activation.

Ce « frein d'urgence » concerne les produits « sensibles » pour certains États membres, comme la viande de volaille, les œufs, le sucre, l'avoine, le maïs, la semoule et le miel, selon l'accord trouvé par le Conseil et le Parlement le 20 mars dernier.

Ce mécanisme a été prévu pour garantir que des mesures correctives rapides puissent être prises en cas de perturbations importantes sur le marché de l'UE ou sur les marchés d'un ou de plusieurs États membres.

Son objectif est de stabiliser les importations à des volumes d'importation moyens, de sorte que si le flux de produits en provenance d'Ukraine dépasse ces seuils, les droits de douane seront réimposés pour garantir que les importations ne dépassent pas « de manière significative » les chiffres des années précédentes.

L'engagement trouvé ce mercredi au niveau des ambassadeurs – toujours en attente d'adoption par les colégislateurs – maintient les dispositions de l'accord précédent à une exception près : la période de référence pour activer à nouveau les tarifs a été prolongée par rapport à la période initiale de 2022. 2023 jusqu’au second semestre 2021, comme le prétendait la France, ce qui abaisse le seuil d’imposition de barrières commerciales.

Des sources diplomatiques françaises ont souligné qu'il y avait un « grand soutien » à la prolongation de la période de référence, malgré le « mécontentement » de certains Etats membres et, bien qu'elle soit parvenue à un compromis lors de la réunion de mercredi, la France a réitéré son souhait que la liste des produits considérés comme « sensibles » soit étendu au blé et à l'orge.

De même, un « renforcement » de certains termes de la déclaration de la Commission sur le recours à des mesures de sauvegarde en cas de déséquilibres du marché a été introduit.

Étant donné que cette révision représente un changement par rapport à l'accord provisoire conclu avec le Parlement européen, l'approbation du Parlement européen doit être à nouveau demandée, tandis que des sources diplomatiques suggèrent que les travaux doivent avancer « rapidement » pour que la prolongation puisse arriver à temps. . , avant le 6 juin, date d’expiration de l’exonération actuelle.

Bien que « techniquement » cette mesure n'entraîne pas de coûts supplémentaires pour l'Ukraine, des sources européennes estiment qu'elle pourrait avoir un impact d'environ 86 millions d'euros par rapport à la proposition précédente, ce qui représente un total approximatif d'environ 330 millions d'euros.