L'économie espagnole aurait pu croître jusqu'à 5 % entre 2014 et 2020 avec moins de particules PM2,5, selon Esade

MADRID, 8 octobre (EUROPA PRESS) –

L'économie espagnole aurait pu croître jusqu'à 5 % entre 2014 et 2020 si la pollution était inférieure aux niveaux fixés comme maximum recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), soit cinq microgrammes par mètre cube d'air (mcg/m3). . Cet impact est « légèrement inférieur » à l'impact moyen estimé dans l'Union européenne (6 %), où se distinguent l'Italie (9 %) et l'Europe de l'Est (10 %).

Telles sont quelques-unes des conclusions du rapport intitulé « La pollution en Espagne : ses impacts sur l'économie et la santé », que le Centre de politiques économiques EsadeEcPol publie ce mardi et pour l'élaboration duquel le centre a utilisé une analyse macroéconométrique avec des variables instrumentales pour estimer les impacts potentiels attribuables à la pollution sur le produit intérieur brut (PIB) utilisé par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

En outre, l'étude a indiqué que les Asturies et la Catalogne continuent de dépasser l'impact économique moyen national malgré des réductions généralisées au cours des quinze dernières années. En ce sens, on s’attend à ce que ce volume de produit intérieur brut (PIB) potentiel avec moins de pollution reste particulièrement élevé dans les deux pays ainsi qu’en Andalousie jusqu’en 2027.

Néanmoins, il souligne que si les niveaux de qualité de l'air continuent à s'améliorer et, éventuellement, les objectifs de l'OMS sont atteints, tout le potentiel non exploité du PIB pourrait être ajouté au cours des prochaines décennies dans plusieurs communautés autonomes, réduisant ainsi les volumes de potentiel inexploité à 2% au niveau national et dans la plupart des autonomies.

ÉLIMINER LES SUBVENTIONS DIRECTES SUR LES COMBUSTIBLES FOSSILES

Pour toutes ces raisons, le Centre de politiques économiques EsadeEcPol recommande de localiser les ressources qui peuvent être affectées à ces objectifs, en considérant la qualité de l'air comme un bien public à protéger. Par exemple, à travers l’élimination progressive des subventions directes accordées aux énergies fossiles, ainsi qu’une fiscalité qui reflète mieux les impacts négatifs explorés ici.

En outre, il suggère de concentrer les mesures visant à réduire la pollution et en particulier les investissements dans les domaines qui présentent le plus grand potentiel. Pour cette partie, il indique qu'en Espagne les principaux secteurs émetteurs de PM2,5 sont le traitement des déchets, le secteur résidentiel (systèmes de chauffage) et l'industrie en général.

Selon le centre, il est nécessaire de trouver de futures formes de financement qui complètent les fonds européens à partir de 2027. En concentrant les efforts pour réduire la pollution dans ces zones les plus touchées, l'Espagne pourrait devenir leader dans l'UE et au niveau mondial en termes de qualité de l'air.