MADRID, 15 juillet (EUROPA PRESS) –
Le WWF a averti que la Commission européenne, qui a envoyé une lettre de convocation afin que l’Espagne exécute « rapidement et efficacement » l’arrêt de la Haute Cour de justice de l’Union européenne concernant les zones humides de Doñana, « pourrait poursuivre l’Espagne en justice imposer des amendes d’un million de dollars ».
Ces sanctions, comme l’a souligné le secrétaire général du WWF Espagne, Juan Carlos del Olmo, finiront par être « payées » par les citoyens espagnols de leur poche « pour protéger les irrigants illégaux ».
Dans son paquet de procédures d’infraction pour juillet publié ce vendredi, la Commission européenne rappelle que, dans son arrêt, la CJUE a confirmé que l’Espagne « n’avait pas garanti une gestion durable des masses d’eau souterraines qui alimentent les zones humides de Doñana, comme l’exige le cadre sur l’eau Directif ».
Además, advierte de que España « no adoptó las medidas adecuadas » con arreglo a la Directiva sobre los hábitats para detener el deterioro posterior de los hábitats naturales protegidos en varios lugares Natura 2000 designados por las autoridades españolas en torno al parque nacional de Doñana y dentro de lui.
Suite à la lettre de convocation envoyée par la Commission européenne, l’Espagne dispose désormais de deux mois pour présenter ses observations sur les points indiqués. Après examen de ces observations, la Commission se réserve le droit de renvoyer l’affaire devant la Cour et de demander l’imposition de sanctions financières à l’Espagne.
Le WWF s’est adressé à la Commission européenne en janvier dernier pour lui demander de garantir le respect de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE de protéger Doñana, « devant les projets de la présidente de la Junta de Andalucía, Juanma Moreno, de ne pas appliquer l’actuel Strawberry Planifier et amnistier près de 2 000 hectares d’irrigation illégale qui épuisent actuellement l’aquifère de Doñana ».
« Il est inadmissible que le Parlement et le gouvernement d’Andalousie continuent cette amnistie qui affectera gravement le secteur des fruits rouges sur le marché européen », a déclaré le secrétaire général du WWF Espagne.
L’organisation considère que la proposition de la Junta de Andalucía « modifierait unilatéralement la réglementation du Plan Fraise, tournant le dos à l’arrêt de la CJUE, afin de pouvoir accorder l’amnistie aux irrigants illégaux qui occupent désormais les montagnes et extraient de l’eau de l’aquifère sans droits d’irrigation ».