Caracas dénonce la résolution du Parlement européen condamnant la disqualification des opposants : « Cela montre l’imbécillité humaine »
MADRID, 14 juillet (EUROPA PRESS) –
Le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Jorge Rodríguez, a assuré ce jeudi que le gouvernement vénézuélien n’autoriserait pas la présence d’une mission d’observation électorale représentant l’Union européenne.
Rodríguez s’est adressé au Haut Représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, qu’il a qualifié de « colonialiste et belliciste »: « Je vous le dis, Borrell, aucune mission d’observation électorale (MOE) d’Europe ne viendra ici tant que nous serons les représentants de l’État vénézuélien ».
Les observateurs de la mission qui se sont rendus au Venezuela lors des élections régionales et locales de 2021, selon le député, ont violé un accord qui leur interdisait de « s’ingérer dans les affaires politiques internes » en déclarant que « deux candidats de l’opposition » devaient « se réunir en pour vaincre au chavisme » dans le gouvernorat de Bolívar.
En outre, Rodríguez a réagi à la plainte du Parlement européen concernant l’ingérence présumée du cabinet de Nicolás Maduro dans les élections prévues pour 2024 après la disqualification de plusieurs candidats de l’opposition, critiquant que le Parlement européen ait approuvé une résolution qui est un » preuve d’imbécillité humaine. »
En ce sens, le président de la chambre a déclaré que la majorité de l’Eurochambre est constituée d’une « ultra-droite fasciste, raciste, misogyne, attaquant les libertés et les droits des Européens ». Rodríguez en a également profité pour exiger le retour des avoirs vénézuéliens gelés dans les banques européennes.
L’organe législatif de l’Union européenne a approuvé ce jeudi une résolution de condamnation entérinée par 495 députés, dans laquelle ils dénoncent la disqualification politique de 15 ans de María Corina Machado annoncée fin juin, ainsi que celle d’autres principales personnalités de l’opposition telles que Leopoldo López ou Henrique Capriles et considère que c’est « un pas de plus du régime pour entraver le processus électoral et annuler toute perspective de retour à la démocratie ».
Les députés européens ont demandé à l’UE de soutenir la tenue d’élections libres au Venezuela car ils considèrent que les élections constituent un tournant pour le retour de la démocratie au Venezuela après des années d’instabilité institutionnelle, économique et politique qui ont conduit à plus de 7 millions de personnes quitter le pays.