Le TSJC juge Meritxell Serret ce mercredi pour désobéissance présumée sur 1-O

Le procureur demande de la disqualifier pendant un an et de lui infliger une amende de 12 000 euros

BARCELONE, 29 mars (EUROPA PRESS) –

Le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) jugera ce mercredi la ministre de l’Action extérieure et de l’Union européenne de la Generalitat, Meritxell Serret, pour désobéissance présumée dans l’organisation et la tenue du référendum 1-O en 2017.

Serret fait face à une demande de peine d’un an d’interdiction, ce qu’elle-même a déclaré qu’elle envisage « absolument » que cela puisse arriver, et le parquet demande également de lui imposer une amende de 12 000 euros.

Depuis janvier 2016 et durant les mois qui ont précédé le référendum, Serret dirigeait le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, d’où le Parquet estime être intervenu pour garantir le vote.

Après 1-O, Serret est partie vivre en Belgique comme l’ont fait d’autres ministres du gouvernement présidés par Carles Puigdemont, mais en mars 2022, elle a comparu devant la Cour suprême (TS) devant le juge Pablo Llarena.

L’instructeur 1-O a accepté de transmettre le dossier sur Serret au TSJC, ce qui a conduit au procès mercredi.

ACCUSATION

Parmi les actes que lui attribue le Parquet en l’accusant de collaborer aux préparatifs du 1-O, elle précise que Serret faisait partie des ministres qui accompagnaient Puigdemont et le vice-président du gouvernement de l’époque, Oriol Junqueras, lorsque le 9 juin , 2017, ils ont présenté la question à poser lors du référendum.

L’acte d’accusation du procureur indique également que le 6 septembre 2017, après l’approbation du référendum au Parlement, « tous les membres du gouvernement –président, vice-président et 12 ministres–, une fois de plus au mépris des exigences de la Cour constitutionnelle et avec en pleine connaissance de l’illégalité de l’initiative, a signé le décret de référendum ».

« Le prévenu était parfaitement conscient de l’illégalité des décisions qui étaient prises, qu’il ignorait complètement les mandats de la Cour constitutionnelle et que les fonds publics étaient utilisés à des fins clairement criminelles », ajoute le procureur dans l’acte d’accusation.