Le système européen de commandement et de contrôle stratégique, dirigé par Indra, est testé lors de véritables manœuvres militaires

MADRID, 8 novembre (EUROPA PRESS) –

Les premières véritables manœuvres de la nouvelle capacité de déploiement rapide de l’UE réalisées sous le commandement des forces armées espagnoles dans le cadre de l’exercice Milex-23 ont servi à Indra et à ses partenaires industriels pour démontrer les capacités du futur système de commandement et de contrôle européen.

Dans ces premiers exercices, la planification d’une grande mission mobilisant 3 000 soldats de 19 pays a été reproduite, comme le rapporte Indra.

Les principaux partenaires du projet EC2 du Fonds européen de défense (Leonardo, Eviden, LuxGovSat et Thales Edisoft, sous la coordination d’Indra) se sont installés sur le porte-avions Juan Carlos I pour mettre en place un centre de commandement et de contrôle connecté à celui de Bruxelles pour fonctionner dans la planification d’un débarquement amphibie à grande échelle comme celui qui avait lieu sur la côte de Cadix.

Alors que se déroulaient sur le terrain les actions de l’exercice Milex-23, l’équipe industrielle a montré, parallèlement aux commandants dirigeant l’opération, les avantages qu’offrira le futur système pour qu’un groupe d’officiers puisse planifier, simultanément et sans avoir besoin être physiquement au même endroit, une mission complexe.

Le directeur des systèmes terrestres et de commandement et contrôle d’Indra, Antonio Hernández Bejarano, a assuré qu’avec cette recréation, il a été possible de « montrer certaines des capacités qui feront partie du futur système européen de commandement et de contrôle (EC2) », ainsi comme « vérifier lesquelles de ces capacités sont déjà prêtes à être déployées rapidement ».

Plus précisément, l’exercice a testé la maturité du système de planification, ainsi que du système dit « Day Zero », qui permet le déploiement immédiat de capacités de commandement et de contrôle dans la zone d’opérations.

Des capacités en matière de communications par satellite et de systèmes de sécurité ont également été présentées, qui permettent de travailler dans différents domaines de la défense à partir d’une même position.

Le système fait partie du projet de coopération structurée permanente en matière de défense (Pesco Eumilcom), dirigé par l’Espagne, en collaboration avec l’Allemagne, la France, l’Italie, le Luxembourg et le Portugal.

Son développement s’achèvera en 2025 et l’objectif est de doter le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) des capacités nécessaires pour coordonner les missions à l’étranger auxquelles participent plusieurs pays de l’UE.