Le Segib voit « essentiel » que l’Union européenne investisse davantage en Amérique latine pour générer de la croissance

Andrés Allamand estime que la présidence espagnole doit être « un point de départ » pour des relations plus étroites

MADRID, le 18 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le chef du Secrétariat général ibéro-américain (Segib), Andrés Allamand, a souligné que l’Union européenne dispose d’instruments « essentiels et nécessaires » qui peuvent contribuer à une plus grande croissance en Amérique latine en augmentant les investissements dans la région à partir du deuxième semestre 2023, dans le cadre de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne.

Lors de son discours lors de la présentation du « Rapport ibéro-américain 2023. L’Amérique latine et l’Europe : au-delà du sommet », par la Fundación Alternativas, le secrétaire général ibéro-américain a fait valoir que la région avait un besoin « urgent » d’investissements à un moment où le « fantôme » d’une nouvelle décennie perdue, avec un taux de croissance d’environ 1,5%.

Ainsi, le bloc communautaire pourrait apporter des flux d’investissement plus importants vers l’Amérique latine pour générer de la croissance. En ce sens, le sommet entre l’Union européenne et la CELAC, qui se tiendra en juillet prochain à Bruxelles, pourrait être un « point de départ » important pour approfondir cette relation économique entre les deux blocs et donner un nouvel élan aux investissements.

Précisément en raison de son niveau élevé d’endettement et de sa faible pression fiscale, la région latino-américaine ne peut faire face à ce besoin de manière isolée, c’est pourquoi l’Union européenne est un partenaire stratégique dans ce domaine.

LA FÊTE DU FUTUR

Pour Allamand, les relations futures entre l’Amérique latine et les Caraïbes doivent s’articuler autour de sujets tels que l’innovation, la révolution numérique ou les avancées scientifiques, puisque « le jeu du futur » se joue dans ceux-ci et permettra aux deux blocs de transformer « l’important » son capacité de production et son rôle géopolitique.

En outre, un autre des éléments clés de la présidence espagnole de l’Union européenne sera la conclusion des différents accords commerciaux avec le Mexique, le Chili et le Mercosur. Sur cette question, le secrétaire ibéro-américain a exprimé qu’il s’attend à « de grands progrès ».

« Une grande attention va être accordée pour voir si des progrès sont réalisés lors du déblocage de ces importants accords d’association entre les deux blocs », a-t-il souligné.