Le secteur de la pêche demande à la Défense de prolonger l'opération Atalanta après une recrudescence des attaques de piraterie

MADRID, le 4 mars (EUROPA PRESS) –

Le secteur espagnol de la pêche, représenté par la Confédération espagnole des pêches (Cepesca), a demandé au ministère de la Défense de prolonger d'un an « l'opération Atalante », lancée par l'Union européenne fin 2008, pour faire face à la menace des pirates somaliens. aux flottes marchandes et de pêche, et que l'Espagne est actuellement en tête, comme le rapporte un communiqué.

Concrètement, la flotte nationale rejoint ainsi la demande formulée par lettre à la ministre de la Défense, Margarita Robles, par le Cluster Maritime Espagnol (CME), une association à but non lucratif qui défend et représente les intérêts de plus de 140 entités qui englobent plus plus de 3 000 entreprises et entités liées à l’économie bleue.

Cette demande survient après avoir pris connaissance du dernier rapport sur la piraterie et les vols à main armée publié le mois dernier de 2024 par le Bureau maritime international (BMI), qui met en garde contre « l'augmentation inquiétante » des incidents de piraterie maritime et de vols à main armée enregistrés au cours de l'année 2023, et surtout l'enlèvement enregistré en décembre sur les côtes somaliennes, le premier à se produire dans cette zone depuis 2017.

Selon ce rapport, en 2023, il y a eu 105 abordages, neuf tentatives d'attaque et le détournement de quatre navires, dont deux ont fait l'objet de tirs. Au total, 120 incidents de piraterie maritime et de vols à main armée contre des navires ont été enregistrés l'année dernière, soit cinq de plus par rapport aux 115 enregistrés en 2022.

Cepesca a averti que ces incidents, qui mettent en danger la sécurité des travailleurs maritimes, puisque le nombre de membres d'équipage pris en otage est passé de 41 à 73, alors que, si en 2022 il y en a eu deux qui ont été kidnappés par des pirates, ce nombre est passé à 14 en 2023. .

Ainsi, la flotte espagnole, compte tenu de l'évidence selon laquelle la piraterie continue de représenter un risque pour les navires transitant au large des côtes somaliennes, estime nécessaire que l'Espagne prolonge « l'opération Atalante », qui a donné de si « bons résultats » en matière de sécurité. des navires espagnols qui transitent ou opèrent dans la région, au-delà du 13 décembre 2024.