Le principal accusé de ‘Qatargate’ est d’accord avec le bureau du procureur pour détailler le complot visant à réduire la peine

BRUXELLES, 17 (EUROPA PRESS)

L’ancien député européen socialiste Pier Antonio Panzeri, principal accusé en Belgique du complot de pots-de-vin présumés versés par le Qatar, fournira des détails sur le « modus operandi », les pays impliqués et les noms de ceux qui ont succombé à la corruption de la justice belge, en vertu d’un accord conclu entre ses avocats et le parquet fédéral en échange d’une réduction de peine.

« Il s’agit de l’engagement de la part du repenti à offrir des déclarations substantielles, révélatrices, sincères et complètes sur la participation de tiers et, le cas échéant, sa propre participation aux crimes qui font l’objet de l’affaire », a déclaré le Fédéral. Le bureau du procureur a signalé.

Les termes de l’accord entre les deux parties impliquent que la sanction appliquée à Panzeri sera « effective mais limitée », même si le confesseur n’évitera pas « l’emprisonnement ferme, une amende et la confiscation de tous les avantages patrimoniaux acquis », précise le communiqué. , qui estime ces avantages à au moins un million d’euros.

Le « mémorandum » signé par Panzeri, accompagné de ses avocats, et du procureur fédéral stipule que l’ancien député européen doit informer à la fois les enquêteurs et la justice belge des questions clés telles que le « modus operandi », les accords financiers avec des États tiers et l’architecture financière mise en place.

Le repenti s’engage également à fournir des informations sur les « bénéficiaires des structures créées et des avantages offerts » et sur « l’implication de personnes déjà connues ou pas encore » dans le cadre de l’enquête, notamment les noms de personnes que Panzeri avoue avoir corrompues. .

C’est la deuxième fois dans l’histoire judiciaire belge qu’un accord de ce type est conclu avec un « repenti », comme le précise le parquet fédéral.

Panzeri a été inculpé le 10 décembre, accusé d’être à la tête d’une organisation criminelle et de participer à des activités de blanchiment d’argent et de corruption publique active et passive.

Dans le cadre de la même enquête qui, selon les médias belges, pointe le versement de pots-de-vin par le Qatar et le Maroc pour gagner du poids dans l’UE via des eurodéputés, trois autres personnes ont été inculpées jusqu’à présent, dont la socialiste grecque Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen limogée après le scandale, et son associé et assistant parlementaire Francesco Giorgi.

Cette même semaine, en outre, le Parlement européen lance la procédure formelle pour traiter la demande de la justice belge de suspendre l’immunité de deux autres eurodéputés socialistes, l’Italien Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella, afin qu’ils puissent faire l’objet d’une enquête pour la même cause.