Le PP a demandé la comparution du ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, devant le Congrès des députés pour expliquer la décision d’accepter le passeport du Kosovo et demande au gouvernement si ce « changement de position » est en raison d’une pression ou d’une condition de la part de vos partenaires d’investiture.
C’est ce qu’affirment plusieurs écrits, recueillis par Europa Press, dans lesquels le PP demande à Albares de comparaître devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès pour « expliquer le changement de position concernant « l’accord de libéralisation des visas pour le Kosovo », étant donné qu’en avril 2023, la Commission européenne a annoncé que l’Espagne serait le seul pays de l’espace Schengen à ne pas appliquer ledit accord.
La demande du PP a été enregistrée ce mardi, après que le ministère des Affaires étrangères a confirmé dimanche dernier que l’Espagne accepte le passeport ordinaire du Kosovo comme valable depuis le 1er janvier. Bien entendu, le gouvernement a précisé que cela n’implique en aucune manière la reconnaissance par l’Espagne de l’ancienne province serbe comme Etat indépendant.
OUTRAGE AU PARLEMENT
Le parti dirigé par Alberto Núñez Feijóo a également enregistré à la Chambre basse une batterie de questions auxquelles le gouvernement de Pedro Sánchez devra répondre par écrit, dans lesquelles il s’interroge sur la raison de cette décision et si elle représente un « pas » vers la reconnaissance du Kosovo en tant qu’État.
Il lui demande également de répondre si le fait de valider maintenant le passeport du Kosovo est dû au fait « qu’il subit des pressions ou des conditionnements de la part de ses partenaires de la coalition pour briser la position de l’Espagne maintenue depuis 2008 ».
Enfin, les gens « populaires » demandent combien d’États que l’Espagne ne considère pas comme indépendants délivrent leur propre passeport et sont acceptés par les autorités espagnoles.
Le PP critique que, « une fois de plus » et comme cela s’est produit avec le soutien au projet marocain pour le Sahara occidental, le gouvernement Sánchez ait modifié la position traditionnelle et que les Espagnols aient dû le découvrir à travers les médias et les réseaux sociaux, « en révélant leur mépris pour Parlement ».