MADRID, 30 septembre (EUROPA PRESS) –
Le PP a enregistré une initiative au Congrès avec laquelle il demande de défendre, devant l'Union européenne, l'exclusion totale du thon de l'accord de libre-échange avec la Thaïlande et, par conséquent, du processus de libéralisation tarifaire pour protéger la production de thon espagnole.
La demande est encadrée dans une proposition non juridique à laquelle Europa Press a eu accès et qui sera débattue au sein de la Commission Agriculture du Congrès. Dans le texte, le PP rappelle que la Commission européenne et la Thaïlande sont en pourparlers pour conclure un accord de libre-échange, ce que le Groupe populaire considère avec inquiétude en raison du « peu de transparence des informations ».
Ceux d'Alberto Núñez Feijóo rappellent que l'Espagne est le premier producteur de conserves de poisson et de fruits de mer de l'UE, avec 306 352 tonnes en 2023, et que le thon en conserve représente environ 70 % du volume total de la production espagnole en conserve. La principale destination des exportations de thon en conserve espagnol est l'Union européenne elle-même, qui en représente plus de 90 %.
LA THAÏLANDE, PREMIER PRODUCTEUR MONDIAL DE THON
Pour sa part, la Thaïlande est le plus grand producteur mondial de produits à base de thon (congelés, préparés et conservés) avec une production de 550 000 tonnes. Selon les dernières données de la FAO, elle détient une bonne part d'exportation vers le marché de l'UE, même sans bénéficier d'un accès référentiel. au marché européen.
Dans ce scénario, le PP considère qu'un accord de libre-échange entre l'UE et la Thaïlande, qui impliquerait l'ouverture des achats communautaires de produits du thon, serait « un coup mortel » pour l'industrie espagnole des conserves de poisson et de fruits de mer, qui a dans l'UE elle-même son principal marché.
« Il est nécessaire d'assurer un minimum d'équilibre concurrentiel dans le commerce des produits de la pêche avec la Thaïlande, sans pour autant compromettre la survie de l'industrie de transformation espagnole, dont dépendent directement 15 000 familles », affirme le PP.
Pour toutes ces raisons, le PP exige également que le gouvernement acquière un « engagement ferme et actif » en faveur de l'idée d'exclure le thon de l'accord de libre-échange et de le présenter en Europe « comme une ligne rouge à ne pas franchir ».
Le Groupe populaire exhorte également l'Exécutif à promouvoir, auprès de l'UE, l'établissement de règles « solides et équitables » garantissant des conditions égales entre la Thaïlande et l'Union européenne et évitant une concurrence déloyale dans tous les produits de la pêche.