Le PP demande au gouvernement de travailler davantage car la situation du secteur de la pêche « loin de s’améliorer, s’aggrave »

Elle juge « aberrante » l’interdiction du chalutage en 2030 dans toutes les zones marines considérées comme protégées

MADRID, 21 mars (EUROPA PRESS) –

Le PP a exigé que le gouvernement intensifie ses travaux car la situation du secteur de la pêche, après avoir pris connaissance du paquet de propositions de pêche que la Commission européenne (CE) a présenté lundi dernier au Conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche de l’UE,  » Loin de s’améliorer, ça empire », comme le rapporte un communiqué.

Plus précisément, les « populaires » ont critiqué le fait que l’exécutif de Pedro Sánchez « ne résout pas les graves problèmes que traverse le secteur de la pêche en Espagne ».

De cette manière, le PP fait valoir que la situation que l’on connaît avec l’interdiction du chalutage en 2030 dans toutes les zones marines considérées comme protégées, avec le veto sur la pêche de fond dans 87 zones de l’Atlantique nord-est interdisant indistinctement pour tous les types d’engins , « est quelque peu aberrante, car elle interdit les engins sélectifs et durables tels que la palangre de fond sans divulguer les avis sur lesquels la mesure est fondée ».

« Nous demandons que les décisions adoptées par Bruxelles à cet égard soient prises au sérieux et avec rigueur, sur la base de rapports biologiques exhaustifs sur l’état des écosystèmes qu’il est prévu de protéger. Et, surtout, avec l’évaluation de l’impact socio-économique que la interdiction d’activités que la pêche peut avoir dans les régions touchées et avec un processus de consultation préalable avec toutes les parties concernées, en particulier le secteur de la pêche et les États membres concernés », ont indiqué les responsables de la pêche du groupe populaire.

Pour cette raison, le PP demande que « le gouvernement défende le secteur de la pêche devant l’UE pour éviter que des erreurs très graves ne se reproduisent avec
interdictions et veto dans lesquels seuls les intérêts sont pris en compte
écologistes ». « La réduction de 30 % des jours de pêche dans le
Méditerranée fait que la flotte ne peut sortir que pour pêcher,
environ 150 jours sur les 365 que compte l’année », ont-ils souligné.

Le PP considère que ces mesures sont « totalement arbitraires et sans fondement scientifique, elles mettent en péril l’avenir de la pêche et pourraient signifier une perte importante de navires, d’emplois et de nourriture de qualité pour la société ».

ILS DEMANDENT DES ALLIANCES AVEC D’AUTRES PAYS POUR ARRÊTER CES DÉCISIONS

De cette façon, le « populaire » considère « essentiel que l’Espagne travaille dur dans la recherche d’alliés dans d’autres pays ayant des intérêts de pêche pour arrêter ces décisions arbitraires et injustifiées ».

« Face à la tiédeur du gouvernement espagnol, en France le
Le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré que le pays défendra sa flotte et s’opposera fermement et sans appel aux projets de Bruxelles », ont-ils rappelé.

En ce qui concerne la future politique commune de la pêche (PCP), le PP a souligné qu’elle doit relever des défis importants tels que le changement de génération, le droit de débarquement ou l’égalité des conditions entre
flottes, situations auxquelles, jusqu’à présent, avec la politique actuelle, aucune réponse n’a été apportée.

De plus, cette politique ne doit pas rester « seulement » à l’équilibre
l’environnement, elle doit aussi rechercher l’équilibre social et économique. « S’il n’y a pas de rentabilité économique et de maintien des emplois, il est inutile que nous soyons écologiquement durables », ont-ils souligné.

D’autre part, il a rappelé que l’accord de pêche avec le Maroc est l’un des plus importants que l’UE maintient avec les pays tiers et d’une « importance particulière » pour l’Espagne. « Nous exigeons que le gouvernement veille aux intérêts de notre flotte de pêche qui pêche dans ces eaux et qu’il adopte les mesures appropriées, faisant front commun avec le reste des pays de la communauté, défendant l’accord de pêche avec le Maroc et sa continuité pour la l’avenir comme fondamental. » a indiqué.