Le PP demande à Borrell de dénoncer l’emprisonnement du gouverneur de Santa Cruz et de proposer des sanctions contre la Bolivie

BRUXELLES, 10 janv. (EUROPA PRESS) –

Le Parti populaire a demandé ce mardi au Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, d’exprimer une dénonciation publique de l’arrestation et de l’emprisonnement du gouverneur de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, et de proposer des sanctions contre la Bolivie pour cette affaire.

Dans une question parlementaire, le député européen « populaire » Leopoldo López Gil demande des « mesures restrictives » contre les membres du gouvernement bolivien dirigé par Luis Arce pour « être responsables de l’emprisonnement illégitime » du gouverneur du département de Santa Cruz.

Le PP exige une position claire de Borrell sur cette affaire, après avoir assuré que l’érosion de l’État de droit en Bolivie « est une réalité dérivée de l’absence progressive de séparation des pouvoirs ». « Les persécutions politiques doivent cesser », a déclaré López Gil.

Camacho s’est déclaré « prisonnier politique » du parti au pouvoir, le Movimiento al Socialismo, et a déclaré que sa détention pour participation présumée à la crise politique de 2019 « est une affaire inventée par son gouvernement ».

Le chef de l’opposition est le gouverneur de la région la plus riche de Bolivie et historiquement opposé aux gouvernements du MAS, théâtre depuis un mois de nouvelles manifestations et blocages, cette fois pour s’opposer à la loi sur le recensement du gouvernement d’Arce.

Son arrestation est motivée par son rôle dans les violentes manifestations et protestations qui ont eu lieu après que l’opposition, soutenue par les forces armées, ait fait pression sur l’ancien président Evo Morales pour qu’il renonce à sa victoire aux élections d’octobre 2019.