Le porte-parole des évêques trouve « inquiétant » que le gouvernement veuille « annuler la protection » de la liberté religieuse

MADRID, 19 septembre (EUROPA PRESS) –

Le secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), Francisco César García Magán, a qualifié d' »inquiétant » le fait que le gouvernement promeuve l'élimination du délit d'offense aux sentiments religieux et a averti que la « majorité » des pays de l'UE « protéger » le droit à la liberté religieuse.

« Le fait que cette protection, cette protection de la liberté religieuse, soit annulée et que cette liberté fondamentale ne soit pas protégée est un peu inquiétant. Étant donné que dans l'UE, il s'agit d'une minorité, quand on dit qu'il faut adhérer aux Selon la norme européenne, cette affirmation n'est pas tout à fait vraie : la majorité des pays de l'UE, 21 sur 27, protègent ce droit », a souligné García Magán, ce jeudi, dans une interview à Ràdio Estel, recueillie par Europa Press.

Comme il l'a rappelé, le droit à la liberté religieuse est un droit fondamental inscrit dans la Constitution et qui bénéficie d'une « protection particulière ». En outre, il a ajouté qu' »une violation du droit à la liberté religieuse, même si elle était décriminalisée dans le système juridique, serait sans aucun doute sujette à un recours devant les tribunaux européens ».

Il a également indiqué qu'il « attire particulièrement son attention » ou suscite « des inquiétudes », notamment « dans la forme de l'articulation », de la « question annoncée concernant la relation avec les médias de la part du Gouvernement ». « Je ne dis pas que l'intention est de limiter cette liberté d'information qui est si importante dans une démocratie, mais bon, il y a certaines des mesures annoncées que nous devrons voir », a-t-il déclaré.

En revanche, interrogé sur le plan global de réparation pour les victimes d'abus dans l'Église, García Magán a indiqué que la commission consultative sera créée avant la fin septembre. C'est ce qu'a déjà avancé le président de la CEE, Luis Argüello, dans une interview accordée à Europa Press. Plus précisément, Argüello a souligné que l'organisme qui coordonnera la réponse globale aux victimes d'abus, dans le cadre du Plan intégral de réparation pour les victimes d'abus sexuels sur mineurs et personnes vulnérables égales en droit (PRIVA), approuvé le mois dernier en juillet, commencer en septembre.

García Magán a également confirmé que l'Église espagnole, comme indiqué dans les lignes d'action approuvées, prépare un événement public pour reconnaître et indemniser symboliquement les victimes en Espagne.

Concernant les relations avec le Gouvernement, le porte-parole du CEE a indiqué qu'à l'heure actuelle, « aucune rencontre entre le président du CEE, Luis Argüello, et le président du Gouvernement, Pedro Sánchez, n'est « à l'ordre du jour ». Cependant, il a indiqué qu'ils maintenaient des contacts avec le ministre de la Présidence, de la Justice et des Relations avec les Cortes, Félix Bolaños, en tant que ministre compétent ; et qu'une commission bilatérale s'est réunie à un moment donné, avant l'été, pour aborder le problème des abus.