BRUXELLES, 16 juillet (EUROPA PRESS) –
La session plénière du Parlement européen a décidé ce mardi, lors de sa session constitutive, d'appliquer le cordon sanitaire à l'extrême droite, laissant ainsi l'alliance « Patriotes pour l'Europe » – promue par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán – hors de la distribution des les 14 vice-présidences qui ont présenté deux candidats ; bien qu'il ait sauvé le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) – dirigé par les « Frères d'Italie » de la Première ministre Giorgia Meloni – d'un veto.
Le fait que les ultraconservateurs soient à l'abri du cordon sanitaire profitera également à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dont la réélection dépend de l'approbation de la séance plénière de jeudi prochain. La politique allemande participera à l'examen par un vote secret avec une majorité fragile composée de populaires, sociaux-démocrates et libéraux ; mais il lui faudra aussi trouver des soutiens dans les rangs de l’ECR ou des Verts pour assurer une réélection sans problème.
L'élection des 14 vice-présidences a été décidée lors de deux votes secrets successifs par les députés européens réunis à Strasbourg (France) pour ouvrir la dixième législature du Parlement européen, lors d'une première session destinée à décider des positions institutionnelles pour la première moitié du mandat, cela fait deux ans et demi.
Ne figure pas non plus dans le casting la troisième formation d'extrême droite au Parlement européen, « l'Europe des nations souveraines », qui a réussi à se constituer quelques jours avant le début de la législature en rassemblant 25 députés et avait présenté un candidat pour occuper le poste. une vice-présidence.
Le Parti populaire européen (PPE), qui détient déjà la présidence avec Roberta Metsola, obtient ainsi trois vice-présidences, dont une pour l'Espagnol Esteban González Pons.
Les Socialistes et Démocrates (S&D) disposent de leur côté de cinq vice-présidences au lieu de quatre en bénéficiant de la réattribution des postes prévue pour les partis finalement interdits, dont un pour l'Espagnol Javi López.
Le groupe ECR occupera deux vice-présidences, soit le même nombre que les libéraux (Renew Europe, RE), tandis que les Verts et la Gauche européenne auront chacun une vice-présidence.
Les « Patriots pour l'Europe », force vers laquelle ont migré les six députés de Vox après avoir quitté l'ECR, se retrouvent donc sans vice-présidence bien qu'ils aient présenté deux candidats, dont le Français Fabrice Leggeri, ancien directeur de l'agence européenne des frontières Frontex et aujourd'hui membre du Groupe national de Marine Le Pen.
Les vice-présidents composent, avec la présidence de l'institution et cinq questeurs, le Bureau du Parlement européen qui fixe les règles de fonctionnement du Parlement européen. Les vice-présidents peuvent remplacer le président lors des débats en plénière et représenter le Parlement lors de cérémonies et d'événements si nécessaire.
Chaque groupe présente plusieurs candidats et un équilibre est recherché qui reflète dans le tableau le poids de chaque groupe au Parlement européen. Cependant, lors des législatures précédentes, les principales forces ont appliqué un cordon sanitaire qui a laissé l'extrême droite dirigée par la Française Marine Le Pen hors des positions institutionnelles, d'abord dans l'Europe des Nations et des Libertés (ENL) et plus tard dans l'Identité et la Démocratie (ID).