Le Parlement vote cette semaine s’il demande au Parlement européen de promouvoir « l’interdiction totale » de Pegasus

La Chambre catalane votera si elle désapprouve la ministre Elena après la polémique avec la direction des Mossos

BARCELONE, 21 nov. (EUROPA PRESS) –

La session plénière du Parlement vote cette semaine si elle demande au Parlement européen de promouvoir « l’interdiction totale et immédiate » du programme d’espionnage Pegasus et d’autres programmes similaires dans l’Union européenne (UE) et de comparaître devant la commission qui étudie les cas de espionnage présumé en Europe, sur proposition d’ERC, de Junts, du CUP et des collectivités.

La proposition de résolution, qui sera votée mercredi après-midi, rappelle que le centre « Citizen Lab » a accrédité l’espionnage de plus de 65 personnes liées au mouvement indépendantiste, et que le CNI a reconnu en avoir espionné 18, dont le président de la Generalitat, Pere Aragonès, et l’entourage de l’ancien président Carles Puigdemont–.

Après ce rapport, il est apparu que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et plusieurs ministres avaient également été espionnés avec ce programme, souligne la proposition de résolution, qui prétend contrôler et sanctionner « les États qui permettent la production et la commercialisation » de ces programmes, comme Israël avec Pegasus.

En cas d’approbation, le Parlement demandera au Parlement européen d’exhorter la Commission européenne à lancer une procédure législative pour interdire l’utilisation de Pegasus, qui permet d’accéder à tous les fichiers de l’appareil infecté, et de garantir dans quels cas un juge peut intercepter le communications d’une personne.

Mercredi matin également, se tiendra la séance de contrôle pour Aragonès et le gouvernement ERC : les groupes interrogeront les ministres sur le projet Hard Rock à Tarragone, les politiques de la Generalitat pour les Pyrénées, les dépenses de santé et le système santé et mobilité durable, entre les autres.

Comme on pouvait s’y attendre, les groupes interrogeront le président sur les budgets de la Generalitat pour 2023, tandis que les pourparlers avancent avec les comuns, qui concentrent leurs revendications sur la fiscalité, le logement et la santé, et Junts insiste sur le fait que les impôts ne peuvent pas être augmentés et prépare un décalogue avec votre demandes.

Le PSC attend que le gouvernement lui transmette des informations sur les comptes pour faire une contre-proposition et le CUP, pour le moment, refuse de rencontrer l’exécutif catalan estimant qu’il n’y a pas de « vraie volonté » de négocier avec eux.

Ce sera également la première session plénière au Parlement depuis que le Premier ministre, Pedro Sánchez, a annoncé l’abrogation du crime de sédition et la réforme du crime de désordre public, une réforme que le gouvernement et l’exécutif central encadrent dans les accords de la table de dialogue et qu’elle pourrait porter sur la modification du délit de détournement de fonds si les groupes du Congrès le soulevaient dans un amendement.

En fait, Junts a demandé au président de la Generalitat, Pere Aragonès, de comparaître pour expliquer ces pactes – qu’il a acceptés – après les critiques des secteurs du mouvement indépendantiste et des entités du nouveau crime, qui affirment qu’il peut pénaliser les protestations plus citoyens et militants.

La session plénière de cette semaine coïncide avec le débat sur les budgets généraux de l’État (PGE) au Congrès, qui les votera ce jeudi, et en attendant que l’ERC révèle si elle soutiendra les comptes de Pedro Sánchez tout en négociant des « mécanismes de conformité » pour les investissements pour la Catalogne .

LA CFP DEMANDE D’ÉCHOUER ELENA

De plus, le Parlement votera jeudi s’il désapprouve le ministre de l’Intérieur, Joan Ignasi Elena, après les polémiques sur les changements à la direction des Mossos d’Esquadra et le limogeage du commissaire en chef Josep Maria Estela, dans un motion proposée par la CFP .

Dans une autre motion du CUP, la Chambre catalane débattra de l’opportunité d’exhorter le gouvernement à rejeter le plan d’urbanisme du macro-complexe de loisirs Hard Rock à Tarragone, un vote qui intervient après que des députés de l’ERC tels que Rubén Wagensberg, Jenn Díaz et Ferran Civit ont signé en dernier semaine un manifeste demandant d’arrêter ce projet.

Les groupes interrogeront également les ministres sur le changement climatique (PSC-Unités et CUP), la lutte contre la corruption (Cs), le marché du travail (Junts), le service de l’éducation en Catalogne (Junts), l’approche de la violence (ERC et communes ) et les « privilèges des politiciens séparatistes » (Vox).

PLÉNIÈRE SANS DÉCRETS LOI

La plénière tiendra également un débat sur l’ensemble du projet de loi Cs sur un programme trilingue dans l’éducation contre lequel des amendements ont été soumis à l’ensemble du PSC, de l’ERC, des Junts, du CUP et de l’ERC ; Le Parlement débattra et votera également sur l’opportunité de traiter un projet de loi PSC sur une taxe nucléaire en une seule lecture.

Comme lors de la session plénière précédente, aucun des deux décrets-lois du gouvernement en attente de validation n’est à l’ordre du jour -l’un sur les ressources extraordinaires pour la santé et l’autre sur les marchés publics-, et aucun projet de loi ne sera voté par l’exécutif catalan.

De plus, la Chambre catalane accueillera mercredi matin, après la séance de contrôle, un acte de commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre.