MADRID, 15 février (EUROPA PRESS) –
Le Parlement grec a donné son « feu vert » ce jeudi à la légalisation du mariage homosexuel, devenant ainsi le seizième pays de l’Union européenne à reconnaître l’égalité dans les unions civiles.
« C’est une étape importante pour les Droits de l’Homme qui reflète la Grèce d’aujourd’hui : un pays progressiste et démocratique, passionnément attaché aux valeurs européennes », a réagi le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, sur le réseau social X.
Concrètement, le projet de loi a été approuvé par 176 voix pour – avec le soutien de l’opposition Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) et de la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) – et 76 contre, alors qu’il y a eu un total de 46 députés absents. , selon le journal ‘Kathimerini’.
Lors de son discours devant la séance plénière, Mitsotakis a défendu que la mesure « rend justice » aux personnes du même sexe et rend « visibles des personnes qui étaient auparavant invisibles ». « Ce projet de loi vise à unir et non à diviser », a-t-il ajouté.
Le représentant Andonis Samarás, du parti gouvernemental Nouvelle Démocratie, a été le protagoniste d’un des moments les plus tendus de la séance lorsqu’il a déclaré que le mariage homosexuel « ne constitue pas un droit de l’homme » et n’est pas non plus garanti par le droit international.
« Les droits de l’homme sont une question trop grave pour les banaliser de cette façon. Et toute interprétation abusive les rabaisse. Un droit de l’homme n’est pas ce qu’on entend revendiquer », a-t-il assuré, selon le journal ‘To Vima’.
En ce sens, il a soutenu que la mesure représente une « régression » du droit à la famille, puisque les mineurs ont le droit d’avoir des parents des deux sexes, et une « abolition » du modèle de la famille nucléaire.
Le Premier ministre grec Mitsotakis a introduit une série de réformes pour faire progresser les droits LGBTQ après son arrivée au pouvoir en 2019, la légalisation du mariage homosexuel faisant partie du programme.