Le Parlement européen suspend la vice-présidente Eva Kaili pour corruption présumée du Qatar

BRUXELLES, 10 déc. (EUROPA PRESS) –

Le Parlement européen a annoncé ce samedi la suspension de la vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili, en lien avec un complot de pots-de-vin présumés par le Qatar à des personnes susceptibles d’influencer la prise de décision de l’institution européenne.

Compte tenu des « enquêtes en cours menées par les autorités belges », la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola « a décidé de suspendre avec effet immédiat tous les pouvoirs, tâches et compétences délégués à Eva Kaili en tant que vice-présidente » de la chambre, a rapporté le porte-parole du Parlement européen.

Metsola avait déjà confirmé ce samedi que le Parlement européen avait « pleinement coopéré » avec les autorités policières et judiciaires compétentes en ce qui concerne d’éventuels cas de corruption du Qatar envers Kaili.

« Notre Parlement européen est ferme contre la corruption. À ce stade, nous ne pouvons commenter aucune enquête en cours, sauf pour confirmer que nous avons pleinement coopéré avec toutes les autorités judiciaires et répressives compétentes et que nous le ferons », a déclaré Metsola.

Dans une publication sur son profil officiel sur le réseau social Twitter, la présidente du Parlement européen a fait remarquer que l’instance fera « tout son possible » pour aider et collaborer afin que la justice puisse suivre son cours.

La police belge a perquisitionné vendredi le domicile de Kaili, qui a également été interrogé, dans le cadre d’un complot de corruption présumée par le Qatar de personnes susceptibles d’influencer la prise de décision au Parlement européen.

Le Parquet fédéral a également signalé l’arrestation de quatre personnes et jusqu’à 16 perquisitions effectuées dans différents quartiers de Bruxelles dans le cadre d’une enquête sur une « organisation criminelle présumée de corruption et de blanchiment d’argent » qui recherchait depuis des mois pour le compte de d’un pays du Golfe pour influencer les décisions « économiques et politiques » du Parlement européen.