Le Parlement européen soutient le premier cadre volontaire de certification carbone de l’UE

Les députés affirment que les technologies utilisées doivent stocker du carbone pendant plusieurs siècles pour être certifiées

BRUXELLES, 24 octobre (EUROPA PRESS) –

La commission de l’environnement du Parlement européen a soutenu mardi la création d’un nouveau cadre volontaire de certification de l’Union européenne pour l’élimination technologique et naturelle du carbone et contribuer ainsi à atteindre la neutralité climatique de l’UE d’ici 2050.

Les députés ont adopté leur position sur l’établissement d’un cadre de certification de la suppression du carbone (CFCR) par 59 voix pour, 17 contre et 9 abstentions.

Même si les députés ont souligné que la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) doit rester la « priorité absolue » de l’UE, ils soutiennent ce premier CFCR volontaire à l’échelle de l’UE, qui améliorera la capacité de quantifier, de surveiller et de vérifier les absorptions de carbone.

L’objectif est d’accélérer sa mise en œuvre, d’instaurer la confiance entre les parties prenantes et l’industrie et de contribuer à contrer « l’écoposture » en garantissant que tous les opérateurs appliquent les mêmes règles.

Les députés ont souligné que le système doit être conforme aux normes internationales et scientifiques et que la Commission devrait être chargée d’un « registre de l’Union » pour garantir la transparence du système, fournir des informations au public et éviter les risques de fraude et double comptabilisation des absorptions de carbone.

Ils ont également suggéré la création d’une plateforme sur l’élimination, la culture et le stockage du carbone dans les activités liées aux produits, composée d’experts du monde universitaire, de la société civile et de parties prenantes, notamment des agriculteurs et des propriétaires forestiers, pour suivre et analyser les tendances et conseiller la Commission sur les méthodologies techniques de certification. .

Les députés ont affirmé que les technologies utilisées doivent être capables de stocker du carbone atmosphérique ou biogénique pendant plusieurs siècles pour être certifiées.

Ainsi, le stockage géologique – comme la bioénergie avec captage et stockage du carbone et le captage et stockage direct du carbone dans l’air ou via une minéralisation de carbone liée de manière permanente – devrait être considéré comme une élimination permanente du carbone.

CULTURE ET STOCKAGE DU CARBONE

L’agriculture au carbone est une activité liée à la gestion des terres, à la gestion des côtes ou à l’élevage qui entraîne la séquestration du carbone ou la réduction des émissions provenant de l’agriculture au carbone.

Les députés plaident pour l’ajout du critère selon lequel, pour qu’une activité soit considérée comme une « agriculture à carbone », elle doit conduire à des réductions d’émissions sur une période d’au moins cinq ans. Ils soulignent également que les activités de production de carbone ne devraient pas avoir d’impact négatif sur la sécurité alimentaire de l’UE ni conduire à l’accaparement des terres ou à la spéculation immobilière.

Pour garantir le stockage du carbone à long terme, la certification du stockage du carbone dans les produits devrait initialement être limitée aux produits ligneux récoltés ou aux matériaux de construction qui stockent le carbone pendant au moins cinq décennies.

Enfin, les députés souhaitent inclure l’obligation pour la Commission de rendre compte de la nécessité d’une proposition législative fixant des objectifs européens en matière d’élimination permanente du carbone et de séquestration des terres dans le cadre du cadre climatique de l’UE pour l’après-2030.

Le Parlement devrait adopter son mandat lors de la session plénière du 20 au 23 novembre, après quoi il pourra entamer les négociations avec le Conseil.